Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

vendredi 29 juillet 2011

Grattavache - 2

JEUDI MATIN

Famille Delagrange :
Des prénoms sont venus spontanément. Pour la petite chatte : Lady, et Willy pour le mâle. Alors que je donne à manger aux chats adultes sur la table, Willy vient miauler au bord de la terrasse. "J'ai faim". Ouééé. Il va mieux. Je lui donne pâtée et médicaments, et Lady s'approche, alléchée par l'odeur. Elle ne se laisse pas attraper, mais je vois que ses yeux vont mieux, bien qu'ils coulent encore. Depuis le début, je leur répète que s'ils veulent des soins, ils doivent se laisser attraper. Plus tard, je vois que Lady mange aussi la pâtée médicamentée, mais Willy, affamé, va plus vite et mange sa part. Mais j'ai approché et elle s'est réfugiée sous des poutres. Je lui prépare une pâtée à son attention que je lui glisse sous la poutre. Willy se laisse caresser et je lui demande s'il veut vivre. Il entend la question, ne se l'était pas posée, et la réponse est plutôt positive. Je sens que de l'avoir posée lui insuffle un meilleur désir de vivre.

Réserves de croquettes et de granules dans l'eau, et hop, la famille Delagrange est parée pour la journée. 

Famille Poulaille :
Oups, je me rends compte que j'ai totalement oublié les poules voisines hier soir, et je vois que la porte est fermée ce matin. Bon. Ce soir, j'y penserai !

Hier, Poulette est vite retournée s'installer dans le poulailler. Dans l'après-midi, je lui ai mis l'argile, elle a trouvé cela surprenant, rigolo et soulageant. Ce matin, je la sors, le coq lui saute dessus, et elle rentre assez vite à nouveau dans le poulailler. Je la mets dans son panier et j'ai une petite conversation avec elle. Je demande si "cette poule veut vivre". Je ne sais pas pourquoi je ne lui demande pas directement, je demande à la Vie, je crois. Réponse : oui. OK, alors je sens de faire un soin vibratoire. J'appelle St-Germain, St François d'Assise, la déva des poules et je créé un vortex sur son panier. Je demande juste la dose pour l'aider et c'est un joli filet mauve-violet qui apparaît. J'ancre le vortex et l'intention, je dis à Poulette qu'elle doit manger et boire, et bouger un peu. 

Un moment plus tard, je jette un oeil, je la vois manger. Ah bon! Je craignais qu'elle ne se laisse dépérir. Et plus tard encore, je la vois nettement plus en forme, redressée, le cou droit. L'impression d'une nouvelle force en elle. A la tournée du soir, Poulette semble se maintenir, je lui remets de l'argile et elle rentre dans le poulailler. Je vérifier les poules de la voisine, la porte est fermée. Parfait, tout est en ordre.

Willy se rue sur la nourriture, je peux ainsi vérifier qu'il mange toute la dose de médicaments avec sa pâtée. Idem pour Lady un peu plus tard. C'est bien, c'est encore une journée de gagnée à pouvoir leur prodiguer des soins.

Pim et Pam Dumanoir sont encore très patauds pour jouer, néanmoins, je les stimule un moment. Tourabi me regarde de travers, elle ne sait pas si elle est énervée ou contente de ma présence. Quand je la gratifie d'un gros câlin, elle décide qu'elle est contente. Je discute avec elle et lui demande de me dire clairement à quel moment il faudra compléter la nourriture de ses petits. Elle me dit "qu'elle s'occupe très bien d'eux". Bon !
Ce sera tout pour aujourd'hui.

VENDREDI

Les chatons Delagrange sont bien plus vaillants et il me vient "qu'ils sont sortis d'affaire". Leur mère leur pique les croquettes Junior sans vergogne, tant pis, il y en a assez, je remplis les gamelles tout au long de la journée. Il a plu hier, et ce matin, un rayon de soleil vient faire rayonner les flaques d'eau. Ce matin, pas de pommade dans les yeux. Ils sont encore un peu vitreux, mais Willy tremble tellement quand je le traite que je décide de lui ficher la paix. Quant à Lady, impossible de l'attraper. J'arrive cependant à lui glisser une gamelle particulière avec dose de vitamines que je peux vérifier qu'elle mange bien.

Je sors Poulette qui semble de plus en plus inerte. Je la stimule un peu, la pose dans l'herbe fraîche. Elle se tient sur une patte et garde l'autre repliée. Elle est figée sur place, je suis inquiète, je me demande si elle souffre… Soudain, elle pose un gros caca et s'en va en boitillant. Elle suit les autres poules. Jusqu'ici, dès qu'elle était dehors, elle n'avait qu'un but : retourner au poulailler. Le coq la saute un petit coup, je lui fais abréger, l'engueule un peu, vilain macho, tu vois pas qu'elle est mal en point ? En même temps, on dirait que c'est une marque de considération, alors bon. Que sais-je au juste du comportement de la volaille ? En tous cas, elle bouge, et il me semble que c'est bon signe. Elle se met même à picorer l'herbe saturée de rosée.

Dans l'après-midi, Poulette est retournée au poulailler. J'ai laissé la porte de côté ouverte pour qu'elle ait de la lumière, il me semble que c'est plus guérisseur. 

Fin de journée, trois oeufs dans le fond de la grange. Merci la famille Poulaille ! Une nouvelle pâtée individuelle pour Willy, mais pas moyen d'atteindre Lady. Willy n'a pas peur du tout, il mange pendant que je le regarde. Ce qui fait fuir sa mère qui se rue sur sa portion de nourriture. Elle doit avoir faim et elle aussi, pourtant, je remplis régulièrement les croquettes pour les chats sauvages. Qui ne vont plus l'être si je continue à les nourrir ainsi ! Il faut dire qu'ils sont nombreux et que la nature alentour ne doit pas regorger de petits animaux en suffisance pour eux tous…  Willy et Lady vont nettement mieux, il s'agit pour eux de rattraper leur retard, désormais. 

Devant la table de la terrasse, il y a une chaise avec un placet en tissu. Quand tout est tranquille, les chatons du dehors se pelotonnent à plusieurs, et fuient à toute vitesse dès que j'arrive pour ouvrir la porte. C'est à mourir de rire !



Plus tard, je vais pour fermer le poulailler, surprise : Poulette manque à l'appel. Je fais le tour des alentours, rien ! Volaille volatilisée ! C'est à n'y rien comprendre ! Je fais plusieurs fois le tour, et une fois encore en début de soirée : rien de rien. Je ne vais pas m'affoler, je crois qu'elle a choisi son destin, bien que je n'arrive pas du tout à me figurer ce qui a pu lui arriver. Nous avions convenu avec mon amie que si son heure arrivait, je n'irai pas payer un vétérinaire pour l'euthanasier, mais plutôt offrir au voisin de la déguster sur sa table familiale. Ici, bien sûr, impossible de la manger après lui avoir donné des soins. Ce n'est pas très attachant, une poule, mais tout de même…

Je m'endors tout de même perplexe quant à ce qui a pu lui arriver. 


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