Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

jeudi 9 juin 2011

Le mur qui défile

Le mur de facebook, ces jours, reflète de façon épatante l'état du monde. Les affichages s'y succèdent à grande vitesse. On y voit des liens pour des nouvelles concernant les récents événement géopolitques, bien plus grave que ce que les médias en disent — ou n'en plus disent, justement —, une video dénonçant les mensonges des uns, les complots des autres, d'autres révélations sulfureuses sur le scandale du moment, et puis les photos d'une soirée dansante, celles de la réception d'un diplôme ou de la plage exotique où des amis passent de belles vacances.

Choquant contraste entre les uns, concernés par la planète et ce qui s'y passe, et les autres, concernés par leurs nombrils. C'est l'idée qui vient d'abord. Et puis à y regarder de plus près, non, c'est la joie partagée avec la planète d'un qui a réussi son diplôme, c'est l'envie de partager avec la planète qu'on a passé une bonne soirée, et ça marche: à voir le bonheur qui se dégage de ces photos, de ces nouvelles personnelles, on sourit, et juste après, on souffre de la mort des humains tués à l'autre bout du monde par des guerres toujours et avant tout fratricides.

Le mur continue à défiler, les nouvelles vont vite, de plus en plus vite. On expose, on diffuse, on globalise.

Le mur accélère encore, une nouvelle après l'autre, seconde après seconde, et puis de plus en plus vite, plus le temps de cliquer sur les liens, plus le temps d'agrandir les photos.

Le mur devient illisible à cause de la vitesse, les lettres s'allongent verticalement, les photos deviennent des traînées de couleurs. Tout se mêle, c'est d'abord pisseux et sombre et, petit à petit, des couleurs s'ajoutent, des mouvements, des volutes...

D'où vient ce gémissement? C'est un soupir, d'abord, et puis un murmure. Le mur devient sonore. Il se transforme en un ruban de couleurs changeantes qui ondule et qui vibre. L'écran se déforme, la couleur et le son augmentent, c'est maintenant une douce mélopée.

De nouvelles couleurs, jamais vues, des formes merveilleuses, le son plus fort et plus harmonieux, et tout d'un coup, hop, doucement, le ruban musical s'extirpe de l'écran et se promène dans la pièce.

Comme c'est gai ! On éclate de rire, on se lève, c'est irrésistible, on danse et le ruban s'enroule autour de nous.

On se retrouve dans le couloir, et puis en bas, dans la rue, tous dansent avec leur ruban. On se rejoint, on s'enlace, puis on se donne la main dans une ribambelle joyeuse, on va sur la place, les rubans musicaux s'enlacent et composent une symphonie magistrale.

Le mur nous a rassemblés, la planète chante et danse en choeur.



mardi 7 juin 2011

« Trop new age pour moi »

À plusieurs reprises, j'ai entendu cet argument pour refuser une notion, une rencontre avec certaines personnes ou une participation à un événement.

J'avoue que je ne comprends pas. C'est quoi, ce label?

Le new age, c'est un temps et c'est maintenant. Nous vivons de profonds changements, intérieurs et extérieurs, et ce n'est pas près de s'arrêter. Le nouvel âge : youpi, j'adore le neuf ! C'est un temps qui a commencé il y a une ou deux décennies, peut-être plus, en tous cas, le nouvel âge, c'est pas tout à fait nouveau. Et déclarer c'est trop new âge pour moi c'est dire exactement : c'est trop 2011 pour moi. Ou c'est trop le printemps pour moi, non merci.

C'est stupide! Comment refuser ce qui est? Le new age, que ça nous plaise ou non, nous trempons tous dedans.

J'en viens à cette réflexion, parce que je reçois un lien vers le site d'une radio américaine sur internet qui diffuse précisément du new age. Je clique, je vois le programme avec le trombinoscope des intervenants. Ah oui, ils sont totalement new  age! J'éclate de rire. Et je me laisse envahir parce ce que ces gens dégagent: une douceur, une ampleur, de la lumière, quelque chose de marshmallow, ils sont tous beaux. ...Enfin, à y regarder de près, pas forcément, mais leur sourire est rayonnant et, ma foi, je m'entends penser que je préfère nettement ces new age au trombinoscope de nos hommes politiques, par exemple.

Je poursuis ma réflexion et me demande ce qui peut pousser à dire : trop new age pour moi. La peur, non? Peur de l'inconnu, peur du changement, peur de notions nouvelles. Peur de se tromper, de se faire manipuler et d'autres encore que je n'imagine pas...

Une éducatrice me demande un jour ce que sont les enfants indigos. Je donne une explication qui me semble la bonne, elle réplique : trop new age pour moi.

Dommage, les indigos de sa classe n'auront pas sa considération. Elle les rangera dans un autre tiroir avec une étiquette qui lui convient mieux à elle. Peut-être hyperactif, c'est plus dans la norme. Alors que moi, j'y mettrais l'étiquette hyper-créatif, mais c'est un autre discours, parce que dans le new age, il n'y plus de tiroirs.

Au fait, j'ai pas compris, pourquoi c'est mal, le new age?