Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

mercredi 23 mai 2012

Émergence



C'est ce matin seulement que je prends conscience de ce que j'ai vécu hier soir, en regardant l'émission de Taddéi. Cette chose que j'attends depuis toujours sans avoir su, pendant longtemps, que je l'attendais, se manifeste jusque sur FR3: l'émergence du nouveau monde.

J'étais dychotomique pourtant. À deux doigts de fermer le poste, tellement je m'ennuyais, non… je ne m'ennuyais pas, comment dire… je n'accrochais pas. Il se disait à la fois des lieux communs assommants sur un sujet que je trouvais déjà grotesque: la parité homme-femme en politique et en général. Si on veut imposer des quotas, pourquoi pas alors la parité en tout et partout? Cette question est tellement stupide que j'en étais agacée: peu importe la tâche, que la meilleure personne qui possède le talent et l'envie de le faire le fasse, qu'elle soit homme, femme, blanche, black, hétéro, homo, grande, petite, les yeux bleus et le nez au milieu de la figure….

Je n'ai donc écouté le sujet que d'une oreille, zappant en attendant la suite. J'ai tout de même observé quelque chose de nouveau: une lumière chez certains, une vibrations différente. Un discours clair chez cette jeune ministre, belle, qui s'exprimait impeccablement. Mais que disait-elle au juste? Elle semblait restituer une programmation et à la fois, il y avait quelque chose de sincère chez elle, mais encore comprimé. Fanny Cottençon —j'aime bien cette femme)— peinait à exprimer ses idées dont je percevais pourtant la substance.

Et puis ce sujet laborieux sur l'OTAN qui partait dans tous les sens. Pendant de longues minutes, les gens ne parlaient pas ensemble, mais chacun pour soi, pourtant attentifs à ne pas déclencher la controverse. Ça n'était pas pur égoïsme ou arrogance, on sentait de la considération, comme si le plus important n'était pas de dire, mais de dire sans heurter. De quoi parlait-on au juste? Bref, la mayonnaise ne prenait pas,Et puis l'un des invités jette un pavé dans la mare,il cause intelligible et substantiel. Tranquillement alors, la mayonnaise prend. Le bois de la langue est consumé, on parle vrai sur le plateau.  Timidement, mais sans crainte. On fait allusion à ce qu'il vient de dire en l'appelant assez chaleureusement par son prénom, alors que les autres invités restent "Monsieur" ou "Madame Machin". Comme s'il était le familier de tous… Attendrissant.

Il règne une énergie nouvelle, celle de la victoire de la lumière sur l'ombre, cette ombre désactivée au point de ne plus être capable de réagir. Quand la nana de l'OTAN dit qu'il a "tout de nême protégé 900 millions de gens" et que l'invité au prénom demande "contre qui?", elle reste bouche bée. Incapable de répondre, car cette question n'est pas prévue dans son formatage. Si ce n'était si grave, c'en serait drôle. D'ailleurs, elle a l'air d'un homme, cette femme. Quand elle ouvre la bouche, je m'attends à entendre une voix grave, un discours bulldozer, or, elle est toute douce et en retrait.

Ce n'était déjà plus un débat, c'était le tranquille établissement de la vérité dans un média, un soir, tard. Sans haine et sans crainte. Le dire vrai. Car le dire faux est mort. Plus d'énergie à disposition pour lui, les fréquences ont augmenté, les mots pour les mensonges n'existeront bientôt plus. C'est ça que j'ai vu hier soir sur ce plateau à l'étrange ambiance. Ça devient vraiment pénible de maintenir et justifier les mensonges alors que la vérité s'impose avec naturel et aisance.

Enfin, "aisance", pas tout à fait encore. On sent le truc rouillé, courbaturé. Ce qui a été dit hier soir était pataud, confus, souvent contradictoire, c'étaient des pièces de puzzle fautives: on croit que c'est la bonne au bon endroit pour se rendre compte qu'elle ne croche pas vraiment.

C'est pas tant ce qui a été dit hier soir, qui était jubilatoire, que comment c'était dit. La nouvelle vibration du verbe.

Il pourrait bien être encore mieux que dans nos rêves les plus délirants, ce nouveau monde. Mieux on est conscient de le tricoter, une maille à l'endroit l'un, une maille à l'envers, plus beau sera l'oeuvre au final. —Ah oui, tiens, je laisse "oeuvre" au masculin, pour qu'il devienne "chef" …Chef d'oeuvre, aboutissement, accomplissement collectif.

Dans le chaos ambiant émerge cette nouvelle lumière: celle sans ombre.

J'adore 2012!

lundi 21 mai 2012

Histoire d'ondes


Hop, sur une impulsion, cet après-midi, je m'arrête au centre commercial: des jours que je veux le faire pour y acheter des habits neufs. Satisfaite de mes achats, je fais quelques emplettes alimentaires et, d'un pas nonchalant, (j'ai décidé de prendre du temps pour moi), je reprends ma voiture pour m'en retourner dans mes pénates.

Titine démarre, joyeuse, elle fait 30 mètres dans le parking et BAM, elle stoppe. Elle tousse, s'étouffe mais ne redémarre pas. Titine est une vieille dame de 185'372 kilomètres qui est un peu usée. Je la sollicite tout de même, mais non, tous les voyants ad hoc au tableau de bord sont formels: panne.

Téléphone au dépanneur qui arrive dans l'heure. Un jeune homme charmant. Il ausculte Titine, lui demande d'ouvrir la bouche, de tirer la langue et de faire "aaaaah" et de tousser. Ce qu'elle fait très volontiers. Après examen complet, le spécialiste diagnostique la pompe à essence. On va pour sortir Titine du parking et l'embarquer sur la dépanneuse qu'il a laissée à l'extérieur, le parking étant trop bas de plafond pour elle. Le jeune homme charmant pousse pendant que je manoeuvre. Un gars de la sécurité du parking arrive, il a vu sur sa caméra espionne du parking qu'il y a un pataquès au premier étage, et il vient faire de l'ordre. Il propose son aide pour pousser, c'est pas de refus dit l'homme jeune et charmant mais pas bien gros avec pas tellement de muscles pour pousser Titine tout seul.

Arrivés en haut de la rampe, on change: charmant homme jeune prend le volant pour manoeuvrer Titine en roues libres. Une voiture avec boîte automatique, suspension hydro-pneumatique, directions assistée, sièges en cuir ET alcantara, quand le moteur ne fonctionne pas, c'est pas z'aisé à manoeuvrer. Le jeune et charmant homme laisse donc Titine glisser sur la rampe, arrive au rez-de-chaussée et file vers la sortie du parking grâce à l'élan.

Jeune Homme, Charmant de son prénom, teste encore le moteur. Un coup de tournevis sur un truc mécanique, là, sur le dessus, puis "pompe à essence", commente-t-il, puis il triture les fusibles et ça empire: le voyant de clef, sage jusqu'ici, s'illumine à son tour. Alors là, c'est la dèche! Parce que ça veut dire que l'électronique s'en mêle: JHC (Jeune Homme Charmant) m'explique que le code de ma clef est lié à l'injection d'essence, que quand Titine reconnaît ledit code comme le sésame magique, la pompe est déverouillée et le moteur peut être désaltéré. C'est le principe de cet antivol. Il est vraiment charmant ce jeune homme qui m'explique tout comme si je n'étais pas une femme, peut-être blonde qui, par définition, ne comprend rien aux voitures. En plus, réellement, je comprends ce qu'il m'explique, sûrement parce que je ne suis pas blonde. Je vis un moment …charmant. Il ajoute qu'il y a des ondes dans cet endroit et qu'il est possible que ça parasite le code de la clef.

Il passe un grand moment à chercher la solution, le jeune homme (charmant au demeurant), parce que si le voyant de clef est allumé, c'est pas la pompe à essence, c'est autre chose, cette panne. Il enlève les fusibles les uns après les autres et me demande de lui dire dès (si?) le voyant de la clef s'éteint. Quand c'est le cas, je dis ça y est, c'est éteint. C'est éteint, me demande-t-il? C'est éteint, je répète.

Il tourne la clef dans le contact, Titine démarre. Je suis contente, mais le jeune homme est perplexe, — tout en restant parfaitement charmant. Il dit c'est pas du tout normal. Il tient le fusible à la main et déclare que sans lui, ça ne devrait pas marcher. Il coupe le contact, remet le fusible, Titine redémarre, pareil. Avec ou sans fusible, elle est guillerette, maintenant, Titine!

Renseignements pris auprès du "guide de la Titine pour les nuls", le fusible qu'il a retiré est celui ...des phares anti-brouillards! Rien à voir avec le code, l'essence ni le charme du jeune homme qui est de plus en plus troublé et perplexe.

Au bout d'un grand moment et d'un grand nombre de fois où JHC dit c'est pas normal, c'est pas normal, on finit par signer la paperasserie à signer dans de tels cas, et comme nous allons dans la même direction, il me dit qu'il va me suivre un moment. On se dit néanmoins au revoir et merci au cas où on ne se reverrait pas… Je roule 35 mètres, BAM, Titine tousse et s'arrête. Il se met sur le côté, je ressaye le contact, Titine redémarre.

Le charmant jeune homme déclare: "il faut quitter cet endroit avec ces ondes"…
Dont acte immédiat.

Plus aucune quinte de toux après avoir quitté l'endroit avec les ondes et dix minutes plus tard, quand je file à droite et que le jeune homme charmant continue tout droit sur sa route, on se fait des signes joyeux et charmants.

J'arrive à mes pénates et je gare Titine contre la maison, comme d'habitude, histoire d'éviter les interférences avec la grande antenne sur le sommet de la montagne, là, à un kilomètre à vol d'oiseau, ce que je fais depuis que le code de la clef a été parasité par elle.

Parce que cette toux qu'elle a, Titine, en fait, c'est une allergie à certaines ondes. Le diagnostic est confirmé.

Tu parles d'un électrosmog! Je vais lui tricoter une cage de Faraday, à Titine, je crois.






jeudi 10 mai 2012

Ça n'arrivera jamais!

Trois fois, rien qu'aujourd'hui, j'ai entendu : "Un monde parfait, d'amour et d'harmonie, ça n'arrivera jamais, ça n'existe pas dans la nature, avant de changer les mentalités, l'eau va couler sous les ponts". Trois fois dans la même journée, et très souvent dans les conversations quand on parle d'un rêve de paix et d'amour.

Mais comment peuvent-ils être si sûrs?

Auraient-ils peur d'un monde de paix?

Qu'est-ce que je fais là?


Je suis sûre que vous la connaissez bien, cette question.

Le nombre de fois que je me la suis posée, et pas plus tard qu'hier matin… Figure de style pour dire que ce sentiment de malaise est récurrent et toujours présent, même si mon cheminement intérieur a donné, à l'occasion, quelques réponses apaisantes.

Le nombre de fois où j'ai l'impression d'être un être raffiné au milieu des singes. Je n'ai rien contre les singes, mais quand on aime Mozart et Rembrandt, c'est difficile de vivre avec le grattage du cul des chimpanzés. Autre figure de style pour illustrer un sentiment d'incompatibilté avec la plupart de mes semblables.

Alors j'ai travaillé sur mon ego, parce qu'une telle conception de qui je suis ne peut qu'être enracinée sur un ego surdimentionné. C'est bon: je l'ai redimentionné, l'expérience fut utile, il était effectivement un peu hypertrophié.

Mais la question restait posée.

J'ai travaillé sur mes colères, sur mes frustrations, j'ai évolué personnellement au prix de quelques stages coûteux que je ne regrette pas. Je me suis autant amusée que j'ai dérouillé. Ou plutôt: que mon carcan a dérouillé, laissant à chaque fois un peu plus de place à mon âme.

Ce sentiment de devoir cacher qui je suis sinon c'est encore pire... Déjà qu'on me prend pour une originale, et je ne veux pas me couper des autres en passant pour une folle. Mais s'ils savaient qui je suis vraiment! J'ai mis du temps à l'admettre intérieurement, car même moi, je me considérais comme une déjantée. Le nombre de fois où je me suis exhortée à «être raisonnable». J'ai joué le jeu, je suis rentrée dans le rang. Enfin, j'ai essayé...

Presque vingt ans que j'entends les théories les plus loufoques, les seules pourtant qui font sens à mon âme. Tout le reste, la carrière, les honneurs, l'argent, la religion, tout cela m'est très vite apparu faux. Depuis ce temps, j'ai vu les choses changer et ce qui est à l'intérieur de moi commence à exister en-dehors. Quel soulagement!

Au début, j'ai voulu partager mon enthousiasme, mais il me coûtait trop cher: le regard de commisération de ceux que j'aime m'était trop douloureux, alors j'ai cheminé en silence. Grâce à l'internet, j'ai pu rencontrer des semblables, et même des bien plus fous que moi. Ce fut un grand soulagement et beaucoup de joie. Retrouver sa famille...

J'ai écumé les forums, je ne pouvais pas ne pas dire. J'ai appris à le faire en toute subtilité, distiller une idée folle en la proposant comme «un truc délirant que j'ai entendu et je ne sais pas quoi en penser. Et vous?». Pour que les autres ne se rebiffent pas immédiatement et ne rejettent pas tout ce qui n'est pas dans le format, dans la norme. Je ne cherchais pas à avoir raison, mais à me faire entendre. Parce que je sais. Je ne sais pas comment, mais je le sais et je ne suis là que pour ça. Je sais ce qui nous arrive en ce moment, dans cette année 2012 mythique, mystique, mytho…

Et la réponse à la question en chapeau arrive: je suis là pour ça. Parce que je comprends ce qui se passe, et pour aider mes semblables à le comprendre, ou du moins, à s'y attendre, à s'y préparer.

Imaginez deux secondes que pratiquement du jour au lendemain, grâce à une onde ou une magie quelconque, les singes évoluent. Qu'en l'espace de quelques jours, leur entendement s'ouvre, qu'ils sachent soudainement parler, chanter, danser, peindre, créer de la musique… Quel choc!

Imaginez deux secondes que pratiquement du jour au lendemain, grâce à une onde ou une magie quelconque qui aurait fait grimper le taux vibratoire de la planète, nous soyons capables de voir les auras, de lire dans les pensées, de voir le petit peuple, de visiter le monde astral en toute clarté et lucidité, de matérialiser nos désirs... Vous et moi qui savez que ça existe, que «ça se peut», allons être peu secoués par le choc émotionnel. Mais ceux qui n'ont aucune idée de tout cela, ceux qui vivent en croyant encore à la matrice, quel bouleversement. Certains n'y résisteront pas, d'autres auront de sévères pétages de plomb.

Alors la réponse à la question en chapeau devient très nette: je suis là pour vivre cette évolution sachant qu'il s'agit d'une véritable mutation, d'un saut de quanta, et je suis là pour aider mes voisins à le comprendre, afin qu'ils fassent le grand saut en sachant qu'il n'y a pas besoin de parachute dans le nouveau monde, parce que nous y sommes capables de nous télétransporter.

Cette certitude s'installe un peu plus en moi chaque jour. Je ne vais rien faire de différent, ayant acquis cette conscience claire.

C'est juste que je peux enfin me dire avec joie: "j'y suis, j'y reste".