Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

mardi 30 novembre 2010

« Je créé ma réalité »

Belle idée, non ?
Incessamment répétée ces temps dans tous les manuels d'évolution personnelle.
Je suis donc créatrice du sapin devant ma fenêtre :



et du ciel qui s'embrase entre chien et loup :



Yéé.
Fortiche, non ?
Z'avez vu comme je créé beau ?

Mais zalors, créatrice aussi et co-responsable du casse de la banque dans mon quartier l'autre vendredi ?
Créatrice et co-responsable de tous les méchants dans ma vie ?
Des factures qui s'empilent ?

Mh… Moins marrant comme idée.
Ce serait tellement bien que ce soit la faute des autres !

Mais alors, ça signifierait que je suis une victime impuissante de ma vie, et que parfois, coup de pot, tout va bien. Bref, la vie serait une grande loterie.

Et qui tire les numéros gagnants ? Un Dieu omnipotent et désincarné, un grand marionnettiste qu'on dit bon et aimant ? Mon oeil ! Un grand sadique, oui !

Si c'était vrai, un grand patron aimant juste et bon, on vivrait un nirvana sur Terre, non ?

Ah, arrêtez de me dire que "c'est trop simple", hein, parce que C'EST simple ! C'est nous qui créons "tout ça". Individuellement et collectivement.

S'IL N'Y AVAIT PLUS DE SOLDATS, IL N'Y AURAIT PLUS DE GUERRES.
OUI : aussi simple que ça !

Finalement, j'aime bien me dire que JE créé ma vie que tout est de ma faute.
Ainsi, j'ai tout le loisir de la créer comme JE veux. Je "voeux".

J'y vais : j'ai une vie de bonheur et d'opulence à créer.
Bonne journée !

lundi 29 novembre 2010

Un noeud au plexus

Retour, ce matin, de cette opprression sur le plexus qui me pèse de façon récurrente depuis plusieurs semaines. J'y associe une angoisse ou une peine connue. Comme un réflexe. J'ai mon lot de bonnes raisons de me sentir en peine, mais je connais la déprime, et ce n'est pas ça.

Au début, je luttais contre. Mentalement, j'allais chercher des bonnes raisons à opposer à des bonnes raisons d'être malheureuse. Pour les contre-balancer, les effacer, je ne sais pas. Négocier avec ce poids qui me provoque parfois des crises de larmes inextinguibles.

Dans ces moments, je sors, je respire et je laisse s'écouler ce chagrin si grand qu'il me vient le sentiment qu'il ne m'appartient pas en totalité. Parce qu'enfin je n'ai pas de raisons de me sentir à ce point malheureuse ! Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Pourquoi un si grand poids ?

Des égrégores ?
Des poches de chagrin qui se promènent dans l'atmosphère et que je capte ? Oui, bon...

Je me console en me persuadant que pleurer un chagrin, c'est le transformer. Je m'en prends au ciel, à la fatalité, à l'univers, aux arbres. Je les engueule, leur demande pourquoi ça va si mal ma vie, qu'est-ce qui cloche avec moi ?

"Rien", me répondent-ils.

Si, si, les arbres répondent. Essayez donc de dialoguer avec eux, vous verrez bien. Ce sont généralement des grands sages et ils sont toujours consolateurs. Collez-vous contre le tronc d'un grand arbre, et observez. Prenez-le dans vos bras.

J'ai également tenté une transformation de ce noeud au plexus. Je visualise un grand vortex d'énergie violette, et ça marche. Mais dès que mon mental se remet en mode "fonctionnement du quotidien", le noeud revient. Faut-il donc que je passe ma journée en position du lotus et en méditation ? Ce n'est pourtant pas l'envie qui manque.

Ce matin, j'accueille.
Le poids est là alors que j'écris. Dense, obscur. Lourd.
Je le regarde bien en face, calmement.

Qui es-tu ?
Qu'es-tu ?

Il prend alors plus de place en moi, il envahit tout le haut de mon corps, mais il s'allège. C'est une présence. Un monde, une vie… Comment dire ?

Je sais dialoguer avec mon ange, ce n'est pas lui.

Ce qui vient me saluer ici, c'est le nouveau.
Enfin, je crois. C'est l'expression la plus proche de ce que je ressens, mais face au nouveau, les mots sont encore inexistants, n'est-ce pas ? Le nouveau est encore jamais vu, donc encore jamais traduit…

Mon cerveau interprète cette présence par un nuage noir et dense. Comment apréhender ce qu'on ne connaît pas et qui, par définition, effraye ? Le cerveau étant ainsi configuré : craindre l'inconnu pour s'en protéger.

À le regarder en face et à l'accueillir d'une façon neutre, le noir dense devient gris et doux. Il s'allège. Le sentiment d'angoisse est remplacé par une densité agréable. Encore indistincte : c'est toujours une brume qui cache j'ignore quoi, mais qui inspire plutôt confiance.

Je ressens faiblement une puissance, comme une immense excitation, une réjouissance. De quoi ? Je suis bien incapable de le dire. Comme à l'idée d'aller à Disneyworld pour la première fois quand on est enfant : on sait que ça va être merveilleux, trop peut-être, on se sent submergé, à la limite de l'angoisse.

Ah voilà : cette angoisse, c'est peut-être la perception d'une joie si grande que je n'ai pas assez de place pour la ressentir.

Plus je traduis mon ressenti en mots et plus il se dévoile. C'est maintenant un plaisir qui grouille timidement dans mon ventre. Nettement plus agréable ! Je sens l'esquisse d'un sourire. À reconnaître la joie, elle résonne en moi.

Quoi ?
Le nouveau monde qui vient me saluer ? Qui attend poliment devant ma porte que j'ose ouvrir à cet étranger ? Peut-être…

Une bonne chose : le noeud est dénoué, il n'est plus sur le plexus, il ressemble à un nouveau plaisir qui prend place dans le ventre. Voilà qui est nettement plus agréable à trimballer dans ma journée.

Je vous laisse, j'ai des tas de trucs vachement importants à faire. Comme vous.

:))

dimanche 28 novembre 2010

L'assurance de l'assurance

Comprenez-moi bien, je comprends le principe de l'assurance : je paye une prime à une compagnie, qui engrange mon argent et celui de tous les autres gogos assurés comme moi auprès d'elle et qui dit qu'elle couvrira les frais d'un sinistre qui me surviendrait.

Jusque-là, OK. C'est de la solidarité. Je fais l'autruche quant à savoir ce que fait Madame Assurance de tout l'argent qu'elle engrange, les spéculations, l'immobilier, les placements en bourse, je m'en fiche, on dit que c'est pas mon problème. — Elle fait des bénéfices indécents, m'en fous, veux pas le savoir.

Je paye donc une assurance pour ma voiture, prenons cet exemple. Je suis plutôt bonne conductrice et il ne m'arrive rien, à part quelques plaies et bosses de carrosserie que je laisse guérir sans pansements. Tant pis pour les cicatrices.

Un jour, cependant, c'est le choc. J'emboutis salement un poteau. Il s'en sort sans mal, en revanche ma petite voiture nécessite un séjour à l'hôpital qui produit une grosse facture. Qu'à cela ne tienne, me dis-je, j'ai payé des primes depuis des mois et des années, c'est le moment de faire marcher mon assurance.

Et là, à nouveau, je quitte la planète bon sens, car on me propose de "racheter mon sinistre".

Quoi? Comment? Madame Assurance m'explique alors qu'avec sa grande calculette, elle a  fait le compte pour moi : si je paye moi-même la facture de l'hôpital de ma voiture, ça me coûtera moins cher, à la fin de ma vie, que si je fais marcher l'assurance et que je me voies infliger un malus parce que j'ai eu un accident.

Non, c'est pas vrai, elle peut pas être sérieuse. C'est que je suis une simple, moi. Contrat, primes, accident, l'assurance paye, basta. Ce raisonnement me paraît si tordu que j'hésite entre croire à un gag ou y voir une tentative de me flouer. L'humour chez Madame Assurance? mh...

Je résume, elle me demande de payer des primes d'assurance ET les réparations en cas d'accident. Si vraiment c'est pas de l'humour, on me prend habilement pour une gourde en me faisant croire que c'est pour mon bien. Il n'y a plus qu'à espérer que je vive très longtemps pour que ce soit un maximum rentable pour moi.

Non, je retrouve mon bon sens et je demande : dans ce cas, est-ce que s'il-vous-plaît, je pourrais ne pas payer une assurance pour commencer ? Parce qu'au final, elle ne me sert à rien, puisque je vais payer la réparation, et alors j'aimerais bien ne payer de primes le reste du temps, voyez-vous ?

AH NON !
L'ASSURANCE EST O-BLI-GA-TOIRE !
Hé, ho, ça va pas ?
Et si tu n'avais pas les moyens de payer une ggggroosse facture en cas de ggggros accident?

Elle a réponse à tout, Madame Assurance. Et puisque tout le monde semble n'y trouver rien à redire, que veux-tu, j'obtempère, moi. Mouton dans le troupeau. Alors, depuis tout ce temps, je paye sagement les mensualités, mon malus redevient un bonus, chic youpi, elle est pas belle, la vie ?

Un jour, je change de canton, j'immatricule ma voiture dans le nouveau canton et Madame Assurance Dunouveaucanton m'appelle. Me propose de revoir ma couverture. J'écoute, et je décline... N'y vois pas l'intérêt. On discute civilement, je lui expose mon opinion au sujet du rachat des sinistres, espérant la convaincre, je ne désespère pas.
Illuminée, elle porte alors l'estocade en me proposant une assurance complémentaire pour couvrir la perte du bonus en cas de sinistre.

L'assurance de l'assurance!
Mais oui bien sûr ! Et la marmotte... Même chose avec les spéculateurs qui gagnent de l'argent avec de l'argent. Ce qui me donne envie de hurler, c'est pas tellement qu'ils essayent, après tout, c'est de bonne guerre. Mais que ça marche, voilà qui me fascine !

Donc : je payerais une prime supplémentaire d'assurance pour couvrir la perte ... la différence... ce que ça ne me coûterait (pas) si je devais payer moi-même...
Non... Une assurance pour combler le malus ...Pour ne pas perdre mon bonus.

Je renonce. C'est tellement tordu que ça paraît logique. Et toujours, le verbe "payer" qui se conjugue à sens unique. Je paye, tu encaisses, il déguste, nous sommes des gogos, vous êtes des petits malins, ils s'engraissent sur notre dos.

Moi, je sais seulement que si je n'avais pas payé d'assurance du tout depuis toutes ces années de conduite, ça m'aurait coûté nettement moins cher ! Alors la fille, quand elle m'a proposé l'assurance de l'assurance, elle a eu droit à mes bras ballants :
— Ah oui, mais non. Je comprends votre logique, mais c'est pas la mienne, désolée. Trop c'est trop. J'ai juste l'impression de me faire entuber d'entuber. L'assurance de l'assurance, non, vraiment, non merci...

Elle a bien tenté d'argumenter, mais en vain. Sur coup-là, je ne suis pas le troupeau.

Millball

L'idée d'un blog mijote dans ma petite tête depuis quelques semaines, j'avais déjà pondu quelques articles. Un voici un qui date de juin 2010.

Ce matin, je reçois un appel à mon numéro de téléphone professionnel :
— Madame Machin ?
— Ouiiiii ? réponds-je aimablement.
— Madame Chose de la société Millball*, me dit-on avec une once de menace, ou de défi, je ne suis pas sûre.
— Ouiiiii ? encourage-je doucement, dans l'espoir de lénifier une éventuelle vindicte.
*(Je planque le nom de la société suisse de redevance télé sous un pseudo, j'ai pppeur d'avoir des ennuis)

Il faut dire ici que je vais bientôt déménager et changer de canton (en Suisse). Pour l'instant, je passe la semaine en ville, à 80 km de mon domicile où je ne rentre que le week-end. J'ai donc rerouté mon courrier à mon adresse professionnelle histoire de ne pas attendre le week-end pour lire ma correspondance. Quand la dame de la poste m'a demandé si c'était un changement définitif, j'ai répondu oui. Je venais de décider de passer les deux mois d'été au camping, proche de mon lieu de travail, pour me donner le temps de trouver un logement dans le coin.

Dans quel engrenage administratif n'avais-je pas mis le doigt ! Madame Laposte/BigBrother m'a dénoncée aux impôts et à Madame Millball.
Qui m'a écrit.
À qui j'ai répondu que j'allais passer l'été au camping, et qu'ensuite, je ne pensais pas me rebrancher au câble, «les programmes télé étant vraiment trop navrants».

J'avoue, j'ai osé espérer que mon affirmation soit militante et provoque une prise de conscience même minime. Quoi ? Une cliente pas contente ? Nous allons très vite en tenir compte et très vite nous améliorer.
Ouiii booon, je sais… Utopiste, probablement naïve, je vous ai avertis.

— Je vous appelle pour vérifier si vous n'avez réellement plus de télévision, me dit-elle du ton péremptoire de celle à qui on ne la fait pas.
— Je vous l'ai dit, je vais au camping et je vire ma télé !
Me calquant sur le sien, mon ton est nettement plus sec, je ne lénifie plus ! Oula ! Je sens que je dois me défendre. De quoi ? Je n'ai pas encore bien compris, mais ça vient.
— Vous n'emportez pas votre télé au camping ?

Tiens, ça ne m'était même pas venu à l'idée.
La dernière fois que j'en ai fait, du camping, il y avait encore le réchaud à gaz qui manquait enflammer la tente minimum trois fois la semaine, la lampe au même butagaz qui attirait les moustiques en masse, la douche, la lessive et la vaisselle à l'eau froide, le tapis de sol des tentes non solidaire des parois, laissant le champ libre aux inondations et aux fourmis alternativement, une cuvette dans le terrain systématiquement pile là où nous plantions notre tente, les nuits d'orage passées à creuser des rigoles et j'éviterai à dessein les odeurs et la couleur des sanitaires…

Alors la télé sous la tente, tu parles, c'est de la science-fiction !!!
J'ai de la peine à m'imaginer que le mois prochain, j'aurai non seulement l'électricité sous la tente, mais également le wifi.

— Ah noooon, si je change de vie pour aller au camping c'est pour avoir la paix, m'exclame-je pour dégager l'énervement qui me gagne.
— Bon, concède-t-elle. D'accord, je résilie la télévision, mais il reste la radio !

Là, mes nerfs entrent en jeu. Mais elle me veut quoi, au juste, cette Madame Chose ? Ne peut-elle pas juste prendre poliment note de mon désabonnement ?
Eh bien non. On ne quitte pas si facilement la secte de la redevance télé.
— J'ai pas de poste de radio, fais-je en scannant mentalement mes affaires, visualisant avec une once de culpabilité le lecteur de DVD défectueux, nanti d'une radio qui fonctionne parfaitement mais que je n'écoute jamais.
Elle sent mon mensonge. Elle s'engouffre dans la brèche :
— Vous n'avez AUCUN poste de radio ?
— Nan ! fais-je d'un ton buté à mon tour.
— Nulle part dans votre appartement ? Pas de lecteur de CD ? Même pas dans votre voiture ?

Ma trop bonne éducation empire avec l'âge, je ne sais pas et ne veux pas mentir, je crois encore que je suis dans un monde normal, juste... (Rhooo, ouiiii, je sais...)

Ma foi, je cède, mais j'essaye encore une volte-face, pour tenter de ne pas la perdre complètement (la face) :
— Vous êtes incroyables… Vous êtes vraiment des requins !
— Ah oui, on ne laisse rien passer !

Joyeuse ! Elle admet. Sans honte. Fière d'elle, même. Guillerette, il me semble.
Elle facture, c'est compulsif, elle est contente.

J'envoie :
— Et si je vous dis que je n'écoute pas la radio dans ma voiture ?
— M'est égal ! répond-elle sur le ton d'enfant de cinq ans dans la cour de récré.

Elle le prononce d'un trait : MÉTÉGALL !
— Et si je vous dis que ma radio est foutue dans ma voiture ?
Elle ne capte même pas que je me fiche d'elle. Hallucinant ! C'est à peine si je respire, tellement je suis estomaquée, je n'arrive pas à croire qu'elle est vraie, cette nana !

— Je prends note, mais "ils" viendront vérifier !
Ça fonctionne : j'imagine un troupeau de barbouzes débarquer dans l'heure et constater que la radio de ma voiture est en parfait état de marche. Rhaaa ! Je perds la partie, parce que je n'ai pas compris à quoi on jouait. Je ne sais ce que je balbutie quand elle résume :
— Bon alors je vous mets quoi : la radio ? me demande-t-elle comme une marchande de poissons.
«C'est votre dernier mot, Jean-Pierre ?»

— Beeen, mettez-moi la radio...
Je suis la fille écoeurée qui signe de mauvais gré le contrat d'achat de l'encyclopédie en quarante-huit volumes sur la germination des graines de soja, juste pour me débarrasser du camelot envahissant dont les arguments sont inattaquables.

J'ai un gros creux à l'estomac et comme un vertige. Sur quelle planète me suis-je télétransportée sans m'en rendre compte ? A-t-on à ce point perdu tous nos repères ?

Elle a l'air tellement à l'aise dans son scénario, elle le répète plusieurs fois par jour, c'est certain, et moi, je me fais l'impression d'avoir manqué des épisodes.

— Alors ça fera 12 francs 25 par mois !
Elle est contente. J'envie presque son plaisir, tiens ! Son monde a l'air si simple.

En principe, je suis polie et gentille, surtout avec les administrations. C'est sacré, chez nous. Les impôts, les assurances, les taxes et redevances... Sacré.

Mais là, je me lâche :
— N'iiiiimporte quoi pour me facturer quelque chose ! C'ets nuul ! Vous savez qu'à ce prix-là, ça vous coûte de me facturer cette redevance ?
— NAN !… Paskon facture trimestriellement !

C'est génial. Elle est formattée jusqu'au trognon. On sent les heures de coaching, la formation exprès pour ce genre de conversations.
On vit une époque formidable !

Robocop redevance. Tax Terminator.
J'espère qu'elle est payée à la commission, pour être motivée à ce point, sinon, j'ai peur. Je vous jure que j'ai peur...

Au secoooours, je peux changer de planète ? J'en aimerais une où il y a une vie intelligente.

ÉPILOGUE

Après avoir payé trois mois de redevance, je me domicilie officiellement chez mes parents. Je me délecte alors d'une lettre à Madame Chose/Millball pour l'informer que le monsieur chez qui j'habite paye déjà une redevance, qu'on songe donc à m'en faire grâce désormais. Ça a marché, n'ont pas réalisé que j'avais toujours ma voiture...

Jeu, set et match.
il y a comme ça des petits triomphes qui font des grandes jouissances.

Pourquoi donc un blog ?

Ceux qui me connaissent savent que je suis bavarde. Euphémisme.

Je me suis branchée sur internet en 1800... euh, non en 1994 ou 5, me rappelle plus bien. C'était un luxe, à l'époque, un gadget.

Ça faisait des années que j'avais un vide intérieur que rien ne semblait pouvoir combler, que je me sentais étrangère non seulement dans ma ville, dans mon pays, mais sur la planète, bref, j'aspirais au spirituel. Quand j'ai appris qu'il existait un «internet spirituel», hop, j'ai pris mon premier abonnement.

Seuls des sites américains existaient qui parlent de trucs totalement décoiffants allant des témoignages d'OVNI à des canalisations de maîtres ascensionnés en passant par des cabales de gouvernement mondial et autres loufoqueries, mais aussi des infos sur nos origines, du jamais entendu et qui pourtant me semblait totalement familier. J'ai surfé avec avidité.

Je me suis inscrite à des mailings lists, l'ancêtre des forums. J'ai été accro au moment où j'ai lu quelqu'un, dans un coin perdu d'un état du centre des Etats-Unis qui disait : "je me sens étranger sur cette planète". Aaah, je me suis sentie moins seule.

Depuis, j'ai écumé les forums et tous les endroits possibles pour partager. Je suis ainsi : partageuse.

Un blog aujourd'hui pour dire tout court.

Pour balancer mes états d'âmes, mes idées, mes coups de coeur et de gueule sans attente de retour. Un blog pour avoir la possibilité d'effacer les commentaires désagréables, héhé.

Un blog pour être le boss, au fond... C'est moi qui dit, vous écoutez. Vous aurez le droit de faire des commentaires, mais j'avertis tout de suite : tout ce qui ne me plaît pas sera effacé ! Hop...!

Je vais me gêner !

Un blog pour me sentir libre et pour n'y accueillir que le positif, le constructif, le gentil, le beau et l'aimant.

Un blog pour que personne ne m'écoute aussi, peut-être. Pour causer dans le vide et c'est pas grave. Woaaaah, ça aussi, ça fait un bien fou !

L'arbre qui tombe dans la forêt et personne pour l'écouter, fait-il du bruit ?
Ayla qui pérore sur son blog et personne pour la lire, fait-elle du bruit ?

Ça y est moi aussi, j'ai mon blog

Ben ça y est. Je me lance.

On me dit souvent "tu devrais écrire".
Et je réponds "oui, mais quoi ?"

Alors voilà.
Un blog pour écrire.
Nous verrons bien quoi, n'est-ce pas ?
Pour l'instant, je cherche à faire un joliblog, et je publie un premier message, juss pour voir l'effet produit.
J'ajoute une image pour faire joli