Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

samedi 8 décembre 2012

Loi de l'attraction


Depuis une grappe de semaines, désireuse d'améliorer mes conditions de vie trop modestes à mon goût, je me suis penchée sur cette loi et son fonctionnement.

Constation: elle fonctionne.
Toujours. Tout le temps.

Le principe (on peut le formuler de plusieurs manières): j'attire ce que j'émets. Ou: je matérialise ce à quoi je pense le plus souvent. Pour les détails, je vous laisse vous référer à internet ou/et à votre meilleure librairie et/ou gourou qui regorgent de bons conseils sur le sujet.

Exemple pratique:
Grosse chute de neige, hier, dans ma région. J'habite à la montagne à 800m d'altitude, mais hier, j'étais en ville, en plaine, quand il a commencé à neiger. J'ai commencé à douter de mes capacités à conduire dans ces conditions, tout en visualisant que tout allait très bien aller, comme mes cours de LA (Loi de l'Attraction) me le suggèrent. Décidée à mettre la théorie en pratique, je me persuadais très fort que j'allais y arriver, et puis, je me rassurais avec l'idée que j'avais des chaînes dans le coffre. «Au pire: je mets les chaînes».

Je prends la route, mes pneus neige font leur office. La route grimpe un peu, ma voiture aussi. Et puis un grand bout à plat, c'était joli, on faisait la trace dans la poudreuse à trente à l'heure. Pour faire bon poids, j'avais appelé les anges à l'aide, j'ai grande confiance en eux.

Au village, avant la route qui monte assez raide jusqu'à ma maison, je décide de ne pas prendre de risques et de mettre les chaînes. TROP PETITES, les chaînes! Argh…

Parenthèse:
En écrivant ce billet, je prends conscience: Impossible de mettre des chaînes, elles sont trop petites. Aurais-je grandi? Mon être libre ne pourrait-il déjà plus s'enchaîner à nouveau? Bonne nouvelle.
Fin de la parenthèse.

En tous cas mes pneus ont grandi: ces chaînes à neige étaient prévues pour mon ancienne voiture, je croyais qu'elles allaient sur toutes les voitures. Désillusion et légère panique. Vais-je être bloquée à une heure à pieds de chez moi dans ces conditions? Bouh. J'hésite entre la résignation et la détermination. J'opte pour la seconde:
— Alllez, Titine, on grimpe! On s'encourage, on y arrive!

Je range les chaînes, redémarre et traverse le village. À l'embranchement: le chasse-neige. Il allait me laisser passer, mais en langage du corps au travers des vitres fermées, je demande:
— Vous allez par là?
— Oui, me réponds sa tête.
— C'est donc volontiers que je vous suis, racontent mes deux mains et mon sourire.

Je fais la montée derrière lui avec un air béat et la jubilation au coeur: un ange avec un chasse-neige! Trop fort!
À un moment, il va à droite, moi à gauche. Bah, le plus dur est fait, ici, la route est plate. J'arrive à la bifurcation du dernier tronçon: cent cinquante mètres d'un chemin en pente au bout duquel j'habite. Mais je me plante sur les dix premiers mètres. Pourquoi? J'ai vu la voisine, je veux la saluer et lui demander si, au cas où je n'arrive pas à grimper, je peux squatter son parking.
—T'aurais pas dû t'arrêter, qu'elle me dit, d'un ton un peu bougon.
Moi qui m'étais arrêtée pour un salut joyeux... Et puis elle n'est que moyennement accueillante pour le parking: elles attendent du monde demain matin pour un atelier, elles ont besoin de toute la place. Re-bouh.

Mon état d'âme est mitigé: à la fois jubilatoire d'être arrivée jusqu'ici avec une facilité déconcertante, le chemin tracé par un ange et son chasse-neige, et remplie de doutes et de craintes; j'ai besoin de preuves, j'ai des pensées parasites pratiquement conscientes du genre: «c'est pas possible, c'est trop beau, ça se peut pas, je suis mauvaise sur la neige, nulle avec la marche arrière», etc. Des programmations bien ancrées, bien stupides, par ailleurs, quand je les mettrai en conscience.

Je veux faire marche arrière pour reprendre de l'élan mais, les pensées négatives ayant complètement pris le dessus, c'est à deux doigts que je me mette dans le fossé. Je sors de la voiture, cette fois, j'ai peur. «Au secours, quelqu'un!» Les voisines arrivent à la rescousse, on va appeler Claude, …Claude comment, déjà? Pas le temps de trouver, l'ange au chasse-neige est de retour. Lui, une sangle et son gros tracteur me sortent de l'ornière. Je ressens une totale gratitude, plein d'amour, …tellement qu'il en rougit. Et c'est pas le froid, parce que je l'ai vu changer de couleur avec mon gros «mmmmille mercis» en provenance du fond de mon coeur.

L'ange déclare qu'il va dégager la montée. Yéééé. Je crois avoir compris qu'il avait prévu de faire l'autre route avant celle-là. Plus de gratitude encore envers lui et l'univers. Je le suis, une fois encore, mais une plaque de verglas fait riper mes pneus à vingt-cinq mètres de la maison. Là, je devient blonde. Les pensées négatives sont nettes et conscientes: «J'ai peur, je n'y arriverai plus, je vais faire n'importe quoi». À l'inverse, le fils du voisin, arrivé et bloqué derrière moi, déclare que c'est très facile, il vient de l'autre versan de la montagne, rien n'est dégagé, il a les mêmes pneus neige que moi, pas de souci, je vais y arriver. Non, je reste bloquée sur ma négativité. Je lui propose de prendre mon volant, ce qu'il fait, et il stoppe ma voiture juste avant les derniers quinze mètres non déblayés devant ma maison.

Je n'aurais qu'à faire une marche arrière dans la neige fraîche pour la parquer correctement, mais je ne discerne même plus cette facilité, je suis focalisée sur l'idée qu'il faut attendre le chasse-neige. À tel point que même la nouvelle voisine, sortie pour guetter le chasse-neige et s'assurer qu'il déblaye nos quinze mètres, ne voit pas non plus cette possiblité et abonde dans ma décision de laisser ici ma voiture: plantée au milieu de la route qui dessert encore trois maisons plus haut. Je rentre me mettre au chaud, submergée d'émotions dichotomiques. Je n'arrive vraiment pas à savoir si je suis joyeuse ou frustrée de cette expérience.

Deux heures plus tard, la voisine de plus haut vient râler que je lui bloque la route. Je ne m'étais pas rendue compte que ma voiture allait briser son élan et qu'à son tour, elle est maintenant plantée. Toujours dans une croyance d'échec et d'être mauvaise à conduire dans la neige, je prends le volant pour cette simple marche arrière et …je me plante une fois de plus sur la mini congère à franchir entre la route déblayée et mon chemin plein de poudreuse. Il y a une seule petite plaque de verglas, j'aurais pu la passer avec un peu d'élan, mais je n'ose plus rien et je crée exactement ce à quoi je crois: un nouveau plantage.

La nouvelle voisine me vient en aide, pendant l'autre voisine de plus haut, de mauvais poil, fait demi-tour et remonte chez elle en marche arrière, ma voiture étant suffisamment dégagée pour qu'elle puisse passer. Elle est manifestement tout à fait sûre d'elle, j'ai le sentiment que sa mauvaise humeur a même renforcé ses capacités de conductrice. Je note inconsciement la différence entre son attitude et la mienne: elle a tout pour y arriver, moi, tout pour échouer. La loi de l'attraction en pleine action!

Désormais bien parquée, ma voiture laisse la place au chasse-neige qui arrivera tôt le lendemain matin. Je déclare en riant que «je ne bouge plus jusqu'au printemps».

Mh…
Et puis je constate le résultat.
J'ai expérimenté EXACTEMENT ce que j'émettais. Résultat: je ne suis pas contente de moi, je n'aime pas du tout ce rôle de pétasse au volant dès que les conditions sont un peu difficiles. En fait, c'est la voisine de plus haut qui m'énerve bien! Comment elle a fait demi-tour et elle est rentrée chez elle! Je suis jalouse.

Dont acte: je décide de changer cela et je commence par effacer «jusqu'au printemps». Et puis, il existe quelque part en moi une conductrice de rallye qui non seulement maîtrise parfaitement son véhicule, mais se prend un pied gigantesque à conduire sur la neige. Pourquoi pas? Je me glisse maintenant dans sa peau et, désormais, quelles que soient les conditions de route, je passerai! C'est dit!

Et puis je vais aller m'acheter des chaînes de la bonne taille.

mardi 28 août 2012

Les petite aiguilles


Et puis il a craché son venin une dernière fois. Dans un dernier soupir, il a dit: "faites qu'elle ne vienne pas", car celle qui l'avait remplacée, "la passion encore à vivre" pour laquelle il l'avait répudiée eût été mal à l'aise de sa présence d'épouse toujours légitime.

Et tous, par respect pour les dernières volontés d'un moribond, ont tu la nouvelle. Ainsi, tous se sont rendus complices d'un ultime mépris; et l'autre a pu se vivre veuve éplorée en toute quiétude et grandes eaux. Inconscients du mal qu'ils ont fait, croyant bien faire, recueillis dans la peine de la perte du cher disparu. La peine de la perte ou la peur de leur propre mort? Les enterrements font souvent cet effet-là.

Les fulgurantes et minuscules aiguilles du mépris sont venues se ficher son coeur; elle avait baissé sa garde, elle ne s'y attendait plus. Elle se croyait à l'abri, au loin, d'une blessure encore possible, alors elle ne s'est pas méfiée de ces petites pointes rouges, au début. Quand elles ont chauffé, ah oui, elle a retrouvé d'un coup la sensation. La séparation brutale, les mots durs, les mensonges, la manipulation et la mauvaise foi. La douleur, ah, cette douleur qui n'en finissait pas!

Elle a été envahie d'une grande tristesse face à l'image virtuelle des amis et de la famille, unis dans cet ultime conspiration contre elle. Mais pourquoi tant de haine?

Et puis la douleur s'est calmée.

Du bout des ongles, elle a attrapé les petites aiguilles une à une et les a délicatement retirées de son coeur. Elles étaient si petites et si brûlantes qu'elles ont instantanément cautérisé la plaie, et pas une goutte de sang n'a été gaspillée. Elle les a placées dans la poubelle en souriant.

Elle a levé la tête, elle a trouvé qu'il faisait vraiment radieux. Elle a inspiré l'air doux à plein poumons. Les petites aiguilles étaient déjà du passé.

mercredi 25 juillet 2012

Avaaz


Ah, un mail d'alerte pour une pétition Avaaz! Je lis : c'est pour sauver les baleines, ou empêcher que l'arctique devienne un champ de pétrole, ou pour sauver toujours et encore la forêt amazonienne. C'est rare que la cause ne me motive pas.

Me voilà sur la page de signature. J'ai un compte de longue date, j'entre la première lettre de mon adresse e-mail et elle apparaît dans le champ. Je clique sur le bouton send et je mets mon menton dans ma main: pendant plusieurs minutes, je vais voir passer d'abord mon nom, avec le pays et le petit drapeau et le moment où j'ai signé: «just now». Et ça va passer à «5 seconds ago», chassée par les suivants dont les noms et les pays s'affichent seconde par seconde…

Justin Scavo, Italy, Pedro Alcamar, Argentina, Mike McMillan, United Kingdom, Marie Labonté, Canada… Je les vois défiler et je les imagine, à l'instant, derrière leur ordinateur, dans un coin de leur pays. Ils sont comme moi à regarder défiler leur nom et ceux des autres signataires. Je me fais un tour du monde virtuel des co-signataires.

Je reste hypnotisée par le défilé, savourant l'idée que derrière chaque nom qui s'affiche, il y a un être humain mobilisé par une cause. Je me balade d'un continent à l'autre, c'est planant. Je suis parfois restée ainsi fascinée, de longues minutes, et à chaque fois que je reviens signer, je recommence, je ne m'en lasse pas.

Avaaz, c'est non seulement bien, c'est aussi très amusant.

(Dites-moi pas que vous faites pas exactement pareil !)

mercredi 23 mai 2012

Émergence



C'est ce matin seulement que je prends conscience de ce que j'ai vécu hier soir, en regardant l'émission de Taddéi. Cette chose que j'attends depuis toujours sans avoir su, pendant longtemps, que je l'attendais, se manifeste jusque sur FR3: l'émergence du nouveau monde.

J'étais dychotomique pourtant. À deux doigts de fermer le poste, tellement je m'ennuyais, non… je ne m'ennuyais pas, comment dire… je n'accrochais pas. Il se disait à la fois des lieux communs assommants sur un sujet que je trouvais déjà grotesque: la parité homme-femme en politique et en général. Si on veut imposer des quotas, pourquoi pas alors la parité en tout et partout? Cette question est tellement stupide que j'en étais agacée: peu importe la tâche, que la meilleure personne qui possède le talent et l'envie de le faire le fasse, qu'elle soit homme, femme, blanche, black, hétéro, homo, grande, petite, les yeux bleus et le nez au milieu de la figure….

Je n'ai donc écouté le sujet que d'une oreille, zappant en attendant la suite. J'ai tout de même observé quelque chose de nouveau: une lumière chez certains, une vibrations différente. Un discours clair chez cette jeune ministre, belle, qui s'exprimait impeccablement. Mais que disait-elle au juste? Elle semblait restituer une programmation et à la fois, il y avait quelque chose de sincère chez elle, mais encore comprimé. Fanny Cottençon —j'aime bien cette femme)— peinait à exprimer ses idées dont je percevais pourtant la substance.

Et puis ce sujet laborieux sur l'OTAN qui partait dans tous les sens. Pendant de longues minutes, les gens ne parlaient pas ensemble, mais chacun pour soi, pourtant attentifs à ne pas déclencher la controverse. Ça n'était pas pur égoïsme ou arrogance, on sentait de la considération, comme si le plus important n'était pas de dire, mais de dire sans heurter. De quoi parlait-on au juste? Bref, la mayonnaise ne prenait pas,Et puis l'un des invités jette un pavé dans la mare,il cause intelligible et substantiel. Tranquillement alors, la mayonnaise prend. Le bois de la langue est consumé, on parle vrai sur le plateau.  Timidement, mais sans crainte. On fait allusion à ce qu'il vient de dire en l'appelant assez chaleureusement par son prénom, alors que les autres invités restent "Monsieur" ou "Madame Machin". Comme s'il était le familier de tous… Attendrissant.

Il règne une énergie nouvelle, celle de la victoire de la lumière sur l'ombre, cette ombre désactivée au point de ne plus être capable de réagir. Quand la nana de l'OTAN dit qu'il a "tout de nême protégé 900 millions de gens" et que l'invité au prénom demande "contre qui?", elle reste bouche bée. Incapable de répondre, car cette question n'est pas prévue dans son formatage. Si ce n'était si grave, c'en serait drôle. D'ailleurs, elle a l'air d'un homme, cette femme. Quand elle ouvre la bouche, je m'attends à entendre une voix grave, un discours bulldozer, or, elle est toute douce et en retrait.

Ce n'était déjà plus un débat, c'était le tranquille établissement de la vérité dans un média, un soir, tard. Sans haine et sans crainte. Le dire vrai. Car le dire faux est mort. Plus d'énergie à disposition pour lui, les fréquences ont augmenté, les mots pour les mensonges n'existeront bientôt plus. C'est ça que j'ai vu hier soir sur ce plateau à l'étrange ambiance. Ça devient vraiment pénible de maintenir et justifier les mensonges alors que la vérité s'impose avec naturel et aisance.

Enfin, "aisance", pas tout à fait encore. On sent le truc rouillé, courbaturé. Ce qui a été dit hier soir était pataud, confus, souvent contradictoire, c'étaient des pièces de puzzle fautives: on croit que c'est la bonne au bon endroit pour se rendre compte qu'elle ne croche pas vraiment.

C'est pas tant ce qui a été dit hier soir, qui était jubilatoire, que comment c'était dit. La nouvelle vibration du verbe.

Il pourrait bien être encore mieux que dans nos rêves les plus délirants, ce nouveau monde. Mieux on est conscient de le tricoter, une maille à l'endroit l'un, une maille à l'envers, plus beau sera l'oeuvre au final. —Ah oui, tiens, je laisse "oeuvre" au masculin, pour qu'il devienne "chef" …Chef d'oeuvre, aboutissement, accomplissement collectif.

Dans le chaos ambiant émerge cette nouvelle lumière: celle sans ombre.

J'adore 2012!

lundi 21 mai 2012

Histoire d'ondes


Hop, sur une impulsion, cet après-midi, je m'arrête au centre commercial: des jours que je veux le faire pour y acheter des habits neufs. Satisfaite de mes achats, je fais quelques emplettes alimentaires et, d'un pas nonchalant, (j'ai décidé de prendre du temps pour moi), je reprends ma voiture pour m'en retourner dans mes pénates.

Titine démarre, joyeuse, elle fait 30 mètres dans le parking et BAM, elle stoppe. Elle tousse, s'étouffe mais ne redémarre pas. Titine est une vieille dame de 185'372 kilomètres qui est un peu usée. Je la sollicite tout de même, mais non, tous les voyants ad hoc au tableau de bord sont formels: panne.

Téléphone au dépanneur qui arrive dans l'heure. Un jeune homme charmant. Il ausculte Titine, lui demande d'ouvrir la bouche, de tirer la langue et de faire "aaaaah" et de tousser. Ce qu'elle fait très volontiers. Après examen complet, le spécialiste diagnostique la pompe à essence. On va pour sortir Titine du parking et l'embarquer sur la dépanneuse qu'il a laissée à l'extérieur, le parking étant trop bas de plafond pour elle. Le jeune homme charmant pousse pendant que je manoeuvre. Un gars de la sécurité du parking arrive, il a vu sur sa caméra espionne du parking qu'il y a un pataquès au premier étage, et il vient faire de l'ordre. Il propose son aide pour pousser, c'est pas de refus dit l'homme jeune et charmant mais pas bien gros avec pas tellement de muscles pour pousser Titine tout seul.

Arrivés en haut de la rampe, on change: charmant homme jeune prend le volant pour manoeuvrer Titine en roues libres. Une voiture avec boîte automatique, suspension hydro-pneumatique, directions assistée, sièges en cuir ET alcantara, quand le moteur ne fonctionne pas, c'est pas z'aisé à manoeuvrer. Le jeune et charmant homme laisse donc Titine glisser sur la rampe, arrive au rez-de-chaussée et file vers la sortie du parking grâce à l'élan.

Jeune Homme, Charmant de son prénom, teste encore le moteur. Un coup de tournevis sur un truc mécanique, là, sur le dessus, puis "pompe à essence", commente-t-il, puis il triture les fusibles et ça empire: le voyant de clef, sage jusqu'ici, s'illumine à son tour. Alors là, c'est la dèche! Parce que ça veut dire que l'électronique s'en mêle: JHC (Jeune Homme Charmant) m'explique que le code de ma clef est lié à l'injection d'essence, que quand Titine reconnaît ledit code comme le sésame magique, la pompe est déverouillée et le moteur peut être désaltéré. C'est le principe de cet antivol. Il est vraiment charmant ce jeune homme qui m'explique tout comme si je n'étais pas une femme, peut-être blonde qui, par définition, ne comprend rien aux voitures. En plus, réellement, je comprends ce qu'il m'explique, sûrement parce que je ne suis pas blonde. Je vis un moment …charmant. Il ajoute qu'il y a des ondes dans cet endroit et qu'il est possible que ça parasite le code de la clef.

Il passe un grand moment à chercher la solution, le jeune homme (charmant au demeurant), parce que si le voyant de clef est allumé, c'est pas la pompe à essence, c'est autre chose, cette panne. Il enlève les fusibles les uns après les autres et me demande de lui dire dès (si?) le voyant de la clef s'éteint. Quand c'est le cas, je dis ça y est, c'est éteint. C'est éteint, me demande-t-il? C'est éteint, je répète.

Il tourne la clef dans le contact, Titine démarre. Je suis contente, mais le jeune homme est perplexe, — tout en restant parfaitement charmant. Il dit c'est pas du tout normal. Il tient le fusible à la main et déclare que sans lui, ça ne devrait pas marcher. Il coupe le contact, remet le fusible, Titine redémarre, pareil. Avec ou sans fusible, elle est guillerette, maintenant, Titine!

Renseignements pris auprès du "guide de la Titine pour les nuls", le fusible qu'il a retiré est celui ...des phares anti-brouillards! Rien à voir avec le code, l'essence ni le charme du jeune homme qui est de plus en plus troublé et perplexe.

Au bout d'un grand moment et d'un grand nombre de fois où JHC dit c'est pas normal, c'est pas normal, on finit par signer la paperasserie à signer dans de tels cas, et comme nous allons dans la même direction, il me dit qu'il va me suivre un moment. On se dit néanmoins au revoir et merci au cas où on ne se reverrait pas… Je roule 35 mètres, BAM, Titine tousse et s'arrête. Il se met sur le côté, je ressaye le contact, Titine redémarre.

Le charmant jeune homme déclare: "il faut quitter cet endroit avec ces ondes"…
Dont acte immédiat.

Plus aucune quinte de toux après avoir quitté l'endroit avec les ondes et dix minutes plus tard, quand je file à droite et que le jeune homme charmant continue tout droit sur sa route, on se fait des signes joyeux et charmants.

J'arrive à mes pénates et je gare Titine contre la maison, comme d'habitude, histoire d'éviter les interférences avec la grande antenne sur le sommet de la montagne, là, à un kilomètre à vol d'oiseau, ce que je fais depuis que le code de la clef a été parasité par elle.

Parce que cette toux qu'elle a, Titine, en fait, c'est une allergie à certaines ondes. Le diagnostic est confirmé.

Tu parles d'un électrosmog! Je vais lui tricoter une cage de Faraday, à Titine, je crois.






jeudi 10 mai 2012

Ça n'arrivera jamais!

Trois fois, rien qu'aujourd'hui, j'ai entendu : "Un monde parfait, d'amour et d'harmonie, ça n'arrivera jamais, ça n'existe pas dans la nature, avant de changer les mentalités, l'eau va couler sous les ponts". Trois fois dans la même journée, et très souvent dans les conversations quand on parle d'un rêve de paix et d'amour.

Mais comment peuvent-ils être si sûrs?

Auraient-ils peur d'un monde de paix?

Qu'est-ce que je fais là?


Je suis sûre que vous la connaissez bien, cette question.

Le nombre de fois que je me la suis posée, et pas plus tard qu'hier matin… Figure de style pour dire que ce sentiment de malaise est récurrent et toujours présent, même si mon cheminement intérieur a donné, à l'occasion, quelques réponses apaisantes.

Le nombre de fois où j'ai l'impression d'être un être raffiné au milieu des singes. Je n'ai rien contre les singes, mais quand on aime Mozart et Rembrandt, c'est difficile de vivre avec le grattage du cul des chimpanzés. Autre figure de style pour illustrer un sentiment d'incompatibilté avec la plupart de mes semblables.

Alors j'ai travaillé sur mon ego, parce qu'une telle conception de qui je suis ne peut qu'être enracinée sur un ego surdimentionné. C'est bon: je l'ai redimentionné, l'expérience fut utile, il était effectivement un peu hypertrophié.

Mais la question restait posée.

J'ai travaillé sur mes colères, sur mes frustrations, j'ai évolué personnellement au prix de quelques stages coûteux que je ne regrette pas. Je me suis autant amusée que j'ai dérouillé. Ou plutôt: que mon carcan a dérouillé, laissant à chaque fois un peu plus de place à mon âme.

Ce sentiment de devoir cacher qui je suis sinon c'est encore pire... Déjà qu'on me prend pour une originale, et je ne veux pas me couper des autres en passant pour une folle. Mais s'ils savaient qui je suis vraiment! J'ai mis du temps à l'admettre intérieurement, car même moi, je me considérais comme une déjantée. Le nombre de fois où je me suis exhortée à «être raisonnable». J'ai joué le jeu, je suis rentrée dans le rang. Enfin, j'ai essayé...

Presque vingt ans que j'entends les théories les plus loufoques, les seules pourtant qui font sens à mon âme. Tout le reste, la carrière, les honneurs, l'argent, la religion, tout cela m'est très vite apparu faux. Depuis ce temps, j'ai vu les choses changer et ce qui est à l'intérieur de moi commence à exister en-dehors. Quel soulagement!

Au début, j'ai voulu partager mon enthousiasme, mais il me coûtait trop cher: le regard de commisération de ceux que j'aime m'était trop douloureux, alors j'ai cheminé en silence. Grâce à l'internet, j'ai pu rencontrer des semblables, et même des bien plus fous que moi. Ce fut un grand soulagement et beaucoup de joie. Retrouver sa famille...

J'ai écumé les forums, je ne pouvais pas ne pas dire. J'ai appris à le faire en toute subtilité, distiller une idée folle en la proposant comme «un truc délirant que j'ai entendu et je ne sais pas quoi en penser. Et vous?». Pour que les autres ne se rebiffent pas immédiatement et ne rejettent pas tout ce qui n'est pas dans le format, dans la norme. Je ne cherchais pas à avoir raison, mais à me faire entendre. Parce que je sais. Je ne sais pas comment, mais je le sais et je ne suis là que pour ça. Je sais ce qui nous arrive en ce moment, dans cette année 2012 mythique, mystique, mytho…

Et la réponse à la question en chapeau arrive: je suis là pour ça. Parce que je comprends ce qui se passe, et pour aider mes semblables à le comprendre, ou du moins, à s'y attendre, à s'y préparer.

Imaginez deux secondes que pratiquement du jour au lendemain, grâce à une onde ou une magie quelconque, les singes évoluent. Qu'en l'espace de quelques jours, leur entendement s'ouvre, qu'ils sachent soudainement parler, chanter, danser, peindre, créer de la musique… Quel choc!

Imaginez deux secondes que pratiquement du jour au lendemain, grâce à une onde ou une magie quelconque qui aurait fait grimper le taux vibratoire de la planète, nous soyons capables de voir les auras, de lire dans les pensées, de voir le petit peuple, de visiter le monde astral en toute clarté et lucidité, de matérialiser nos désirs... Vous et moi qui savez que ça existe, que «ça se peut», allons être peu secoués par le choc émotionnel. Mais ceux qui n'ont aucune idée de tout cela, ceux qui vivent en croyant encore à la matrice, quel bouleversement. Certains n'y résisteront pas, d'autres auront de sévères pétages de plomb.

Alors la réponse à la question en chapeau devient très nette: je suis là pour vivre cette évolution sachant qu'il s'agit d'une véritable mutation, d'un saut de quanta, et je suis là pour aider mes voisins à le comprendre, afin qu'ils fassent le grand saut en sachant qu'il n'y a pas besoin de parachute dans le nouveau monde, parce que nous y sommes capables de nous télétransporter.

Cette certitude s'installe un peu plus en moi chaque jour. Je ne vais rien faire de différent, ayant acquis cette conscience claire.

C'est juste que je peux enfin me dire avec joie: "j'y suis, j'y reste".




vendredi 20 avril 2012

L'univers, comment ça marche?


Ça marche à tous les coups!

Prenez une intention et définissez-la.
Ajoutez des tripes, de la foi et de la détermination.
Affirmez votre intention de préférence à voix haute et claire.
Patientez et recevez le résultat.

Exemple :

Vendredi soir, salle d'embarquement pour Londres d'une compagnie low cost. Les deux amies se sont organisées pour ne pas mettre leur bagage dans dans la soute, histoire de gagner du temps aux aéroports.

Annonce sirupeuse du haut-parleur: "Mesdames, Messieurs, l'avion est très chargé aujourd'hui, nous demandons à certains d'entre vous de bien vouloir accepter de mettre votre bagage dans la soute. L'hôtesse vous donnera un ticket, merci de votre coopération".

L'une des deux:
— Tu vas voir, avec ma chance, ça va tomber sur moi!

…Devinez quoi?

L'autre amie:
— Haha! Avec une telle affirmation, le résultat était certain.
La première râle sec:
— Mais non, ça n'a rien à voir, j'ai pas de chance, ça tombe toooOOOoooujours sur moi!!
— Bien sûr, tu défies l'univers…

mardi 17 avril 2012

Petite leçon de l'École des Mystères

La prochaine fois qu'un morceau de votre vie se détache et tombe, essayez de vous rappeler que ce qui est réel ne peut pas être perdu et constatez que ce qui est faux doit toujours être prouvé.

Une des choses qui rend le lâcher prise si difficile, c'est la manière dont notre esprit endormi spirituellement regarde la vie: il voit la cause et l'effet comme étant des opérations distinctes. Cela signifie que notre action habituelle vers tout ce qui nous préoccupe est de lutter avec le lâcher-prise de cet effet indésirable. Le problème, c'est nos réactions habituelles nous aveuglent sur le fait que la cause réelle de notre malheur n'est pas à chercher en dehors de notre niveau de conscience actuel.

Par exemple, dans toute relation abusive, l'individu a tendance à blâmer son ou sa partenaire pour la douleur qu'il endure. Mais cette perception est née d'une illusion. Celle d'une fausse croyance inconsciente qui dit quelque chose comme ceci: il est préférable pour moi de vivre avec un problème actuellement connu plutôt que de faire face à un avenir rempli de possibilités inconnues.

Maintenant, allons droit au cœur du problème.

Avant que nous puissions traiter —et de faire disparaître— l'effet négatif de toute illusion d'auto-limitation, nous devons d'abord prendre conscience et nous libérer de la fausse perception de qui est responsable de cela. Dans cet état d'esprit, étudiez de près les cinq grandes illusions suivantes qui vous empêchent de lâcher prise et de vivre librement. Discernez parmi elles celles qui vous concernent.

1. L'illusion de se sentir inutile ou insignifiant dans la vie —avec son chagrin et la douleur— est née de la fausse perception que la vraie mesure de votre valeur est déterminée par ce que les autres approuvent ou désapprouvent en vous.

2. L'illusion de découragement —avec son amertume et le blâme— est née de la perception erronée selon laquelle il est possible de réussir dans la vie sans avoir à apprendre de vos «échecs».

3. L'illusion de regret —avec son chagrin et de culpabilité qui semble inéluctable— est née de la fausse perception qu'en revivant un moment passé douloureux, vous pourrez le résoudre.

4. L'illusion de la limitation —avec sa peur et le sentiment de frustration— est née de la fausse perception que la seule ressource disponible pour vous au moment d'un défi est votre possible.

5. L'illusion que les autres sont meilleurs, plus forts ou plus sages que vous —avec le douloureux doute de soi et l'insécurité— est née de la fausse perception que vous êtes ici sur Terre pour être comme tout le monde.

Soyez fiers d'en savoir autant sur la vie, sur les rêves et la réalité!








Ce texte précisément a été envoyé par mail aux souscripteurs du «morning blessing» et ne se trouve pas sur le site. En voici le texte original, traduit par Madame Google et révisé par moi-même.

The next time that a piece of your life breaks off and falls away, try to remember that what is Real cannot be lost, and then give thanks that what is false must always prove itself so.

One of the things that makes letting go seem so difficult is the way in which our spiritually asleep mind looks at life: it sees cause and effect as being separate operations. This means our usual action toward anything that troubles us is to struggle with letting go of that unwanted effect. The problem is our usual reaction blinds us to the fact that the actual cause of our unhappiness is not to be found outside of our present level of consciousness. 




For example, in any abusive relationship, the individual tends to blame his or her partner for the pain that they continue to suffer. But this perception is born of an illusion. It is based in a misperception born of an unconscious false belief that goes something like this: it is better for me to live with a presently known problem than it is to face a future filled with unknown possibilities. Now, let's get straight to the heart of the problem.

Before we can deal with -- and do away with -- the negative effect of any self-limiting illusion, we must first see through and release ourselves from the false perception that's responsible for it. With this in mind, study closely the following five great illusions keeping you from letting go and living freely. Use each one to help you see that what seems true isn't always so!
  1. The illusion of feeling useless or otherwise insignificant in life -- with its heartache and sorrow -- is born of the false perception that the true measure of your worth is determined by what others agree it to be.
  2. The illusion of discouragement -- with its bitterness and blame -- is born of the false perception that it's possible to succeed in life without learning through your "failures."
  3. The illusion of regret -- with its seemingly inescapable grief and guilt -- is born of the false perception that by reliving some past painful moment, you will be empowered to resolve it.
  4. The illusion of limitation -- with its fear and sense of frustration -- is born of the false perception that the only resource available to you in the moment of challenge is what you already know as being possible for you to do.
  5. The illusion that others are better, stronger, or wiser than you are -- with its painful self-doubt and insecurity -- is born of the false perception that you are here on earth to be like someone else.
Be proud to know as much as you do about life, dreams, and reality -

mercredi 11 avril 2012

Gaz de shiste


Je me suis rendue à cette conférence pour les plus mauvaises raisons qu'on puisse trouver. Ma copine avait besoin d'une compagnie motivante pour faire acte de présence dissuasive à un événement communal: sachant ma copine présente, «l'autre» s'abstiendrait pour cause d'intégrale incompatibilité d'humeur.

— Les gas de shiste? Bof… Mais bon, s'il s'agit de bouter une blondasse hors de ton territoire, je suis solidaire. Et puis après tout, c'est bien de s'informer.

De fait, il y a quelques jours, nous avions abordé le sujet. J'avais dit tout ce que je savais de la chose pour me rendre compte que je confondais totalement avec les sables bitumineux.
Dont acte.

— Tu vas voir qu'on va se retrouver seulement deux pelés, trois tondus, prophétise ma copine avec pessimisme.

Une jolie centaine de personnes et une video plus tard,

http://www.dailymotion.com/video/xg7g0q_danger-gaz-de-schiste-1-7-doc-choc_webcam

je me retrouve face à un problème dont je ne pensais pas qu'il était sur le seuil de ma maison.

En France, plus précisément en Haute Savoie et dans l'Ain, les permis de forer dans l'espoir de trouver des gaz de shiste sont déjà délivrés, les forages ont commencé. L'exploitation du gaz de shiste est probablement l'une des plus grandes catastrophes écologiques et le plus magistral foutage de geule du moment. A un moment dans le film, on voit un échantillon d'eau du robinet: brun, opaque, chargé d'une pollution dense. Les experts disent : "Rien d'anormal dans votre eau du robinet, elle est parfaite". Et quand on leur propose un verre, ils refusent.

Je ne donnerai pas plud d'info sur ce post, tout est là: http://stopgazdeschiste.org/74-2/
Et sur google pour les autres régions de France ou de Navarre.

Ce qui m'épate, ce soir, c'est tout d'abord le nombre de personnes présentes. Et puis les questions: intelligentes, efficaces. On cherche à savoir ce qu'on peut faire pour empêcher les forages, les réponses sont mesurées, politiques. Dans le vrai sens du terme: elles concernent le peuple, mais ne s'attachent à aucun parti. —Ou peut-être rassemblent-elles tous les partis, justement?

Le diapason est total, l'indignation mesurée, intégrée. On sent l'assistance unanime pour de bonnes raisons: ceci n'est pas bon pour la vie, n'est pas bon pour nous, n'est pas bon pour les animaux ni la planète. Mais tout se passe sans notre consentement, les accords sont pris entre les gouvernants aux pattes graisseuses et les grosses corporations étrangères, les mêmes qui ont déjà ravagé le sol nord américain, nous apprend-t-on.

On passe en revue les mesures légales et admnistratives qu'un préfet ou qu'un maire peut prendre. Par exemple, interdire la circulation des camions de plus de 3,5 tonnes sur la commune. Ils devront alors demander une autorisation et les élus seront alertés sur la finalité du transport. On peut se manifester, placer des banderoles, les remplacer dès qu'elles sont arrachées. Ensemble, on a du pouvoir. Le collectif compte déjà plus de 2000 adhérents, c'est déjà une masse critique.
— Et puis quand ils commenceront à forer, il faudra aller camper autour, ponctue le conférencier.

J'aime cette ambiance: pas de rage, pas de colère, une saine et ferme indignation citoyenne. Bien écoeuré par la video, on sait déjà, —je sais déjà— que je vais adhérer au mouvement. Je dis non. J'irai camper autour le moment venu, c'est sûr. Sans haine et sans crainte.

Nous sommes en France voisine et mon pays, Genève, ne sera pas épargné grâce à sa frontière géo-politique. Combien de temps après les premiers forages pour que l'eau qui abreuve mes enfants et leurs enfants soit impropre à toute consommation? Combien de temps pour que le Léman, plus grand lac d'Europe centrale, soit une mare putride?

J'ai un flash terrifiant: ce coin d'Europe ravagé par l'exploitaiton des gaz de shiste, les gens et les bêtes qui meurent à petit feu, les forêts qui étouffent, l'eau qui empoisonne le biotope, MAIS: on pompe des millions de milliards de tonnes de gaz!!

Et il n'y a plus personne pour le consommer.

Je ne sais pas pourquoi, je m'étais figurée qu'on avait renoncé à ce genre d'exploitaiton. Il semblerait qu'ils aient juste renoncé à en parler.
Voilà qui est rectifié.
Sentez-vous très libre de passer l'info.


PS. La video a été faite en Amérique. L'intérêt est que ça fait déjà 15 ans qu'ils y exploitent les gaz de shiste, on peut donc imaginer où l'on en sera chez nous dans le même temps. Très motivant pour se bouger aujourd'hui, si vous voulez mon avis.

PPS. J'aime bien aussi ça : http://stopgazdeschiste.org/alerte-camion/ comme moyen d'action à notre portée.


mardi 10 avril 2012

Liberté d'expression


Mon bon sens n'a plus de sens… Il est sens-dessus dessous.

Je viens de voir à la télé une journaliste reprocher à une personnalité d'avoir co-écrit un livre avec des gens étiquettés de l'autre bord. De droite. Ou de gauche, c'est pas clair, mais ce qui l'est, c'est que l'un est bien, l'autre mal, mais maintenant, je ne sais pas si gauche est bien et droite est mal, ou si c'est le contraire… Il me semble que ça change, parfois.

Cacatoès ébouriffé, elle redit sa critique encore et encore, tandis que le monsieur tente de lui faire comprendre que son intention n'était pas d'exprimer des opinions d'un bord ou d'un autre, mais de parler de liberté d'expression. C'est le sujet du livre.

On dirait deux gâteux obtus. Ou deux gamins :
— Oui.
— Non.
— Si.
— Non.
— Si.
— Non.
— Si.
— Non.
— Si.
— Non.
— …

Il finit par lui demander si elle a lu le livre, elle avoue sans vergogne que non. Elle n'a pas honte! Une chroniqueuse littéraire qui ne lit pas les livres dont elle parle!

Alors quoi? Elle a lu le titre, radiographié l'image de couverture, elle a peut-être parcouru la 4e de couverture, a-t-elle poussé le professionnalisme jusqu'à lire la première demi-page l'ouvrage? …N'importe, sur ces quelques éléments, son opinion est faite.

Ce qu'elle dénonce comme ici comme mal et qui la dérange, c'est la notoriété du monsieur qui n'est pas à la bonne place. Gauche, elle ne devrait pas être à droite dans ce maladroit livre gauche qui véhicule des idées de droite. Ou c'est l'inverse. Pardon, j'ai eu de la peine à suivre.

Le monsieur nie, dénie, dément, tente de dénouer : il explique qu'il a voulu participer à un livre-débat sur la liberté d'expression.

—Peu importent les idées, l'important, me semble-t-il, c'est qu'elles puissent être exprimées en toute liberté.

Effectivement: c'est ça, la liberté d'expression.

Ailleurs, j'ai entendu à plusieurs reprises des gens refuser de lire un article ou visionner une video parce que celui qui s'exprime a l'air trop décontracté, il plaisante, on dirait qu'il cherche à faire de l'audience. Ou encore: c'est trop new age.

Je comprends alors que c'est mal et discriminatoire.

J'essaye de faire une liste de ce qui serait bien afin que les idées puissent avoir une chance d'être entendue après avoir été émises, mais c'est un sac de vrac contradictoire.

Je constate qu'il suffit de lancer sèchement et fermement un adjectif après le mot «trop» pour pouvoir jeter le bébé avec l'eau du bain, ce qui semble être la finalité du débat.

Je refuse de lire cette lettre parce que le facteur est moche!

À quoi bon libérer l'expression ni personne n'écoute?
À quoi bon libérer l'expression si on en fait un si mauvaise usage?
À quoi bon donner des perles aux cochons?




vendredi 23 mars 2012

Plumes et goudron


C'était un magnifique goéland. Un Johnatan Livingstone immaculé qui savait voler majestueusement. Comme tous les goélands, il avait appris à voler …en le faisant. Il avait ouvert ses ailes, mû par l'instinct et par l'exemple de ses congénères, et il avait jubilé du plaisir de voler.

Il était parti à la recherche de sa nourriture, bien évidemment, dès son premier vol. C'était prévu ainsi. Son atavisme l'y avait poussé. Il savait, comme ceux de son clan, repérer d'en haut les poissons dans la mer. Le plaisir de voler en rase-mottes, laissant les embruns glisser fraichement sur ses plumes! Ne pas lâcher des yeux sa proie, poursuivre dans l'air l'aiglefin qui filait dans l'eau, croyant échapper à son prédateur. Et l'oiseau prenait alors de la hauteur pour plonger ensuite comme un caillou, frapper durement la surface de l'eau et éperonner le poisson de son bec. C'était sans appel.

Et quand ils survolaient les terres, il avait appris à discerner du ciel les couleurs synonymes de bonne chère. Son clan et lui avaient parcouru des kilomètres de contrées diverses, il avait goûté à toutes sortes de festins.

À l'instar du Jonathan de l'histoire, il était curieux du nouveau, alors quand ce territoire mordoré était apparu après un long vol, il avait ressenti une grande fascination. Comme c'était beau, ce grand tapis noir aux reflets métalliques, il avait impérativement fallu qu'il le voie de près.

Et maintenant, il était prisonnier du mazout.

Pauvre goéland aux ailes plombées qui ne peut plus voler. Il s'est approché de la belle matière, il a cru à quelque chose de bon pour lui. C'était si beau, comment aurait-il pu imaginer que ce soit mauvais?

Comment va-t-il faire pour reprendre son vol? Il lui faudrait une aide extérieure, mais il ne sait pas cela. Lui, il sait voler, et puis il sait piquer pour attraper les poissons ou les détritus sur les décharges, mais il ne sait rien faire s'il ne peut pas voler.

Que va-t-il arriver au goéland lourd de goudron? Va-t-il comprendre la légèreté de l'air maintenant qu'il est collé au sol? Va-t-il comprendre le goût du poisson, alors que le pétrole l'empoisonne?

Va-t-il comprendre le sens de la vie, lui qui la perd?

D'ailleurs, faut-il qu'il la perde pour la savourer enfin?


mercredi 4 janvier 2012

2012, l'année du nouveau


2012… mh!
J'entends beaucuop de choses au sujet de 2012. La fin du monde, l'armaggedon. Mais on dit aussi: la fin d'un monde, celui dans lequel nous baignons depuis un petit moment et qui vacille, il faut bien l'admettre.

Alors que souhaiter pour ce 2012 devenu mythique par la force de la conscience collective?
«Une bonne guerre» pour remettre les compteurs à zéro, comme certains le soupirent? Non, la guerre n'est jamais bonne, sauf pour les marchands d'armes et les reconstructeurs, c'est connu.
Le «disclosure»: la révélation de l'existence des E.T. qui viennent nous sauver? Ah oui, ce serait commode. Mais je crains que ce ne soit qu'un fol espoir. Après tout, il y a un précédent avec le père Noël, je crains une déception du même genre.

J'entends aussi que je suis, que vous êtes des êtres créateurs et que nous créons notre réalité. J'aurais tendance à penser que c'est plutôt vrai, quand je vois l'état dans lequel nous avons mis ledit monde, et cela sans intervention aucune d'une main divine sur certaines croupes qui pourtant mériteraient bien une bonne fessée.

Ce que je crois, c'est que nous sommes livrés à nous-mêmes et que c'est à nous de faire le ménage, à nous de changer le monde si celui-ci ne nous plaît plus. Ce que je souhaite alors pour 2012, c'est bien la fin de ce monde chaotique.

Je souhaite que nous usions de notre puissance d'intention pour créer, ensemble, ce monde de paix et d'amour qu'il serait si facile d'imposer. Je nous souhaite d'user de notre volonté bonne pour ne plus accepter l'inacceptable, pour nous indigner devant l'indigne et pour répandre autour de nous ce qui est déjà en nous : la lumière.

Bonne et heureuse année 2012, celle du nouveau !