Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

mardi 10 avril 2012

Liberté d'expression


Mon bon sens n'a plus de sens… Il est sens-dessus dessous.

Je viens de voir à la télé une journaliste reprocher à une personnalité d'avoir co-écrit un livre avec des gens étiquettés de l'autre bord. De droite. Ou de gauche, c'est pas clair, mais ce qui l'est, c'est que l'un est bien, l'autre mal, mais maintenant, je ne sais pas si gauche est bien et droite est mal, ou si c'est le contraire… Il me semble que ça change, parfois.

Cacatoès ébouriffé, elle redit sa critique encore et encore, tandis que le monsieur tente de lui faire comprendre que son intention n'était pas d'exprimer des opinions d'un bord ou d'un autre, mais de parler de liberté d'expression. C'est le sujet du livre.

On dirait deux gâteux obtus. Ou deux gamins :
— Oui.
— Non.
— Si.
— Non.
— Si.
— Non.
— Si.
— Non.
— Si.
— Non.
— …

Il finit par lui demander si elle a lu le livre, elle avoue sans vergogne que non. Elle n'a pas honte! Une chroniqueuse littéraire qui ne lit pas les livres dont elle parle!

Alors quoi? Elle a lu le titre, radiographié l'image de couverture, elle a peut-être parcouru la 4e de couverture, a-t-elle poussé le professionnalisme jusqu'à lire la première demi-page l'ouvrage? …N'importe, sur ces quelques éléments, son opinion est faite.

Ce qu'elle dénonce comme ici comme mal et qui la dérange, c'est la notoriété du monsieur qui n'est pas à la bonne place. Gauche, elle ne devrait pas être à droite dans ce maladroit livre gauche qui véhicule des idées de droite. Ou c'est l'inverse. Pardon, j'ai eu de la peine à suivre.

Le monsieur nie, dénie, dément, tente de dénouer : il explique qu'il a voulu participer à un livre-débat sur la liberté d'expression.

—Peu importent les idées, l'important, me semble-t-il, c'est qu'elles puissent être exprimées en toute liberté.

Effectivement: c'est ça, la liberté d'expression.

Ailleurs, j'ai entendu à plusieurs reprises des gens refuser de lire un article ou visionner une video parce que celui qui s'exprime a l'air trop décontracté, il plaisante, on dirait qu'il cherche à faire de l'audience. Ou encore: c'est trop new age.

Je comprends alors que c'est mal et discriminatoire.

J'essaye de faire une liste de ce qui serait bien afin que les idées puissent avoir une chance d'être entendue après avoir été émises, mais c'est un sac de vrac contradictoire.

Je constate qu'il suffit de lancer sèchement et fermement un adjectif après le mot «trop» pour pouvoir jeter le bébé avec l'eau du bain, ce qui semble être la finalité du débat.

Je refuse de lire cette lettre parce que le facteur est moche!

À quoi bon libérer l'expression ni personne n'écoute?
À quoi bon libérer l'expression si on en fait un si mauvaise usage?
À quoi bon donner des perles aux cochons?




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