Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

mardi 25 novembre 2014

Jour 3

LE RÊVE

La prochaine fois que je déménage, c’est pour vivre avec les pionniers de mon rêve. Je pense en connaître déjà quelques-uns, je sais que d’autres vont me surprendre à se révéler être membres de la famille. Et puis il y a ceux que je n'ai pas encore rencontrés. Ce que je sais avec certitude, c’est que j’avancerai dans ce projet avec des gens qui en auront fini avec les pièges de l’ego. Des maîtres, littéralement, c’est-à-dire des gens qui maîtrisent leurs instincts. 

Non, non, pas des Bisounours-marshamallows, tout rose-bonbon, paix, amour et namasté, mais des gens honnêtes avec eux-mêmes, désireux de s’adapter, se remettre en question, communiquer authentiquement, des gens désireux tout court. Des gens humbles. 

J’écris ici la charte de mon rêve de communauté, mais le moment venu, il n’y aura pas besoin de règlement ni de comités de gestion, ce sera l’évidence du œeur qui règlera tout. On fera des séances d’admnistraiton seulement si ça nous amuse.


CHARTE

Article premier et unique:
Je m’engage à agir toujours de bonne volonté.


Ça devrait suffire. 

Je publie ici deux textes que je trouve inspirants en cas de besoin d’une piqûre de rappel.


L’HUMILITÉ

«Demandez et l’on vous répondra», a-t-il été écrit. Pour demander, admettez qu’il faut pourtant frapper à la bonne porte, celle qui a pour nom confiance. On ne frappe pas à la porte de mon Père «pour voir si cela marche». On y frappe parce que l’on sait au fond de son cœur que l’on y est déjà accueilli et que l’on possède quelque part la clé de la Maison.

Pour demande, vous l’avez compris, il faut bien sûr que ce bloc de granit qu’on appelle le mental ait découvert le sens de l’humilité. Beaucoup d’entre vous ont encore au fond d’eux-mêmes une vision fausse de cette notion.

L’humilité, qui est un des joyaux de mon Frère le Christ, vous a été dépeinte de telle façon par les Eglises qu’elle en est devenue, pour la majorité, la vertu des faibles, de ceux qui craignent d’élever la tête et acceptent tous les coups. Rien n’est plus faux. Vous devez savoir que ce sont les considérations trop humaines de certains pères de l’Eglise qui ont ancré les bases de cette optique au cœur de votre civilisation. Leur appétit de pouvoir, parfois inconscient, y trouvait leur compte. Il ne s’agit pas de leur jeter la pierre, mais d’admettre que l’immense majorité d’entre eux n’était que de simples hommes, certes gorgés d’érudition, cependant encore recouverts d’écailles.

En empruntant mon corps, mon frère le Christ connaissait ces risques, il savait trop bien que le Soleil qu’il dévoilait au bout de ses pas se plaçait haut dans le ciel. Il savait qu’il œuvrait dans le monde des Poissons, eux aussi recouverts d’écailles, en symbole comme dans les faits. Il n’y a donc pas à être déçu qu’une notion fondamentale, en l’occurrence celle de l’humilité, ait été si polluée par le mental des hommes. Il faut seulement se hâter de la restituer en vérité à la face de ceux qui veulent entendre car le Poisson qui a offert sa substance se fluidifie maintenant. Il devient Boisson dans la coupe du Verseau d’Eau […]

Ainsi, que le monde sache enfin que l’humilité est la lumière des cœurs forts, car il est véritablement fort celui qui ne craint pas le silence et le travail souterrain, celui qui ne redoute pas le coup que l’on veut lui porter et ne nourrit pas de rancœur envers l’être dont la dureté prouve seulement qu’il n’a pas compris et que c’est lui qui souffre vraiment.

L’humilité authentique est de nature à faire se redresser l’échine. Voyez-la comme un sceptre, un pur faisceau de lumière fleurissant dans les yeux de ceux qui ont accepté de recevoir et peuvent réellement commencer à donner. Elle signifie simplicité. Le cœur humble tisse de cette simplicité un vêtement radiant, tout de noblesse, faisant qu’il ne peut craindre davantage de s’adresser aux princes qu’aux hommes du peuple. Il perçoit avant tout l’Etre en chacun et c’est cela qui suffit à lui offrir sa dignité. L’humilité, mes amis, n’est pas de se laisser flageller sans rien dire, ni de se faire dépouiller sans réagir, tout cela peut dans certains cas, être de la faiblesse revêtant les atours de la sagesse.

L’humilité ne signifie pas se sentir «sous» l’autre, mais voir en l’autre un être à aimer, en égal, malgré tout, un être se présentant aussi comme une partie de nous-mêmes et qui peut-être se cherche d’une façon différente de la nôtre. 

Chaque homme part à sa propre rechercher à travers chaque homme. La vie lui renvoie mille facettes de lui-même qu’il n’a ni à redouter, ni à admirer orgueilleusement mais qui doivent juste le remettre à sa légitime place: un simple petit point suspendu dans la Lumière et qui fait corps avec elle.

Extrait de Par l’Esprit du Soleil
Anne et Daniel Meurois-Givaudan





Recommandations de Compassion et d’Amour de l’Ordre d’Avallon (archives druidiques)

1. Notre façon de vivre est notre seule prédication.

2. Celui qui est plein d’amour se garde de tuer et de provoquer la souffrance.

3. Nous n’avons ni maison ni pays ni langue, ni croyance, ni bannière aucune à défendre pas même l’existence de notre ordre ni sa renommée.

4. Chaque chose à nous confiée appartient à celui qui en a plus besoin que nous ; qu’il demande, qu’il prenne ; que ce soit à lui sans demander s’il préfère.

5. Nous ne sommes pas habilités à élever ni à enseigner ceux qui n’éprouvent pas le désir de savoir.

6. Nous n’avons aucun droit sauf sur la compassion et l’amour.

7. Nous n’avons aucun but sauf celui de semer, sur la parcelle de territoire sur laquelle nous nous trouvons, la compassion et l’amour.

8. Devenir de plus en plus compatissants et aimants voilà notre salaire.

9. Si l’un de nous tient à porter un insigne, que cet insigne parle à son cœur de compassion et d’amour.

10. La compassion ne légifère pas, l’amour ne juge pas.

11. Nous n’avouons pas le mot «ennemi».

12. Quand au plus profond de moi-même, il y a conflit entre mon cerveau et mon cœur, que mon cœur triomphe !

13. Si ta parole fait souffrir, tais-toi !

14. Si ta parole fait plaisir, parle !

15. Si ton écrit fait souffrir, arrête !

16. S’il s’élève de l’inimitié au cœur d’un autre du fait de te fréquenter, fuis !

17. Si tu tiens à vivre d’aumône que ce soit celle qui fait fleurir vraie pitié et amour au cœur de celui qui te fait cette aumône.

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