Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

jeudi 8 mars 2018

4h44, nouvelle énergie

4h44. Je sors du sommeil avec la sensation que mon corps se trouve encore à Hawaii. Etonnant. Ça fait quatre jours que j'ai quitté l'île, et pourtant, au réveil, je m'y crois encore. C'est la première fois que ça m'arrive, comme si une facette de moi me disait «n'oublie pas».

— N'oublie pas quoi? demande l'humain.
— N'oublie pas la nouvelle énergie qui t'a atteinte là-bas, murmure le Maître.
— Mh... Alors c'est vrai, il y a bien une nouvelle énergie arrivée sur Terre?
— Je te retourne la question: qu'en penses-tu?

C'est au-delà de penser ou de croire, j'ai bel et bien ressenti une vibration nouvelle. Rien de spectaculaire, une fréquence très douce, unifiée. Difficile de la qualifier... elle est nouvelle. Le nouveau, c'est du jamais vu, alors il n'y a pas de référence et pour en parler, on va forcément l'assimiler à quelque chose de connu et ça sera inexact. Le meilleur mot qui me vient c'est «unifiée». La nouvelle énergie n'est plus duelle. On n'en fait pas le tour, elle n'a pas d'opposé, pas de reflet. La meilleure comparaison est que ce n'est plus une médaille à deux faces mais une sphère et le dire ainsi est encore en-deçà de ce que je ressens. Quand je focalise sur elle pour la capter, je ressens un bien-être et une détente encore jamais expérimentés et il me faut déjà arrêter d'en parler parce que ces mots l'alourdissent. Je vais la dessiner.

J'ai relu la transcription de la médiation du moment où cette fréquence nous a touchés, je n'y ai pas retrouvé les mots dont je me souviens. Qui les a prononcés, je n'en sais rien. J'étais en alpha, presque endormie, les propos de Geoff m'échappaient par moments, mais cette phrase m'est arrivée commen surlignée en fluorescent: «... il y a un groupe de gens, il y a longtemps, qui s'est engagé [à atteindre sa réalisation] et qui a accepté de recevoir un jour cette nouvelle énergie, et ce jour est arrivé.» Et c'est là qu'elle m'a enveloppée pour la première fois.

— Ah bon? Je me suis engagée, moi? Je suis la première à recevoir la nouvelle énergie, moi, si petite, si anonyme, si rien?
— Qui vient de parler?

Tout mon être est doucement pénétré par cette nouvelle vibration qui demande poliment avant de rentrer, qui ne s'impose pas, qui s'insinue avec le plus profond des respects dans cette place de chacune de mes cellule qui semblait l'attendre depuis la nuit des temps. J'aurais une nano réaction de défense qu'elle se tiendrait à distance mais rien en moi ne résiste. Tiens, oui, il y avait ce vide  depuis toujours qui vient d'être comblé. Comme la pièce d'un puzzle qui trouve naturellement sa place. Ça vient de se faire sans tambours ni trompettes dans un silence et une tranquillité encore jamais vus, sur la terrasse d'une magnifique propriété avec vue sur l'océan, au milieu d'une nature luxuriante avec les oiseaux qui chantent au diapason et les alizés qui carressent la peau. Un moment d'une volupté subtile qui ne m'atteint vraiment qu'à l'instant, alors que je la mets en mots. Sur le moment, c'était juste «une bonne médiation» dont les effets semblaient durer.

— Est-ce que ça vient vraiment d'arriver ou est-ce que je me raconte des grosses histoires?
— Qui vient de parler?

Mais quelle est cette voix irritante qui vient régulièrement saboter les meilleurs moments? L'humaine en moi? Non, on est devenu vraiment copines, ces dernières années, elle est embarquée avec moi sur cette voie de réalisation. Elle et le Maître sont en train de joliment s'apprivoiser, ils sont en train de devenir de solides complices, ces deux-là. Non, cette voix n'est pas à moi. C'est l'hypnose collective, la voix de la conscience de masse. Un nuage poisseux et lourd qui flotte tout autour et qui importune sans vergogne plus souvent qu'à son tour. Dans une précédente méditation, nous venions de consciemment nous extraire de cette conscience de masse. De fait, elle n'atteint à l'instant que la frontière de mon mental avec une question nasillarde que je néglige de considérer. Entre la pesanteur de cette fréquence-ci et la limpidité de la nouvelle énergie, il n'y a pas photo!

N'empêche, merci la question nasillarde, elle me permet de revenir à moi et d'enregistrer ce qui vient d'arriver. Grâce à cela, je peux le mettre en mots et en conscience claire.

4h44 ce matin, mon corps flotte à Hawaii, pas loin de cette terrasse, pour me rappeler mon choix. Depuis quatre jours que je suis de retour dans l'hiver européen, je suis aux prises avec le décalage horaire qui m'impose de manger et de dormir à des heures indues, avec le délai pour rendre ma déclaration d'impôts, celui de faire mes paiements mensuels et la roue de la routine qui me plombent, malgré que je dispose d'encore quelques jours de vacances. J'ai un peu le cafard, bien sûr, alors c'est pain béni pour la conscience de masse qui se régale de cette fréquence qui est la sienne, d'autant que le contact avec la planète des singes est rude. Je viens de passer un mois avec des amies de haute fréquence, le contraste avec la vie normale — entendez banale et limitée — est douloureux.

Mais mes cellules ont goûté à la nouvelle énergie et elles en veulent encore. C'est ce que je comprends en me réveillant. Elle est partout, cette nouvelle énergie. Il faut faire un peu de silence et de calme en soi pour la capter et la savourer consciemment mais ça ne l'empêche pas de se répandre. Mon corps m'envoie l'image d'Hawaii à toutes fins de compréhension par mon petit mental limité mais je la reçois ici et maintenant et tout le monde peut en faire autant.

Maintenant, il va falloir composer. D'une part, j'avance en territoires inexplorés — parce que NOUVELLE énergie — et d'autre part, je suis encore sur cette planète en pleine mutation, dans un chaos dont nous ne prenons pas la complète mesure. Je suis dans ce monde, mais plus de ce monde. Aucune envie de m'enduire l'ego d'arrogance et de condescendance, ça me couperait les ailes et j'ai une furieuse envie de voler, moi! Donc, il va falloir trouver comment conserver la nouvelle énergie dans ma vie sans me couper des autres et sans me laisser happer par eux.

— Pourquoi? demande quelqu'un.
— Pourquoi quoi?
— Pourquoi ne pas se couper des autres?

Bonne question. Je pense qu'il faut définir «les autres», parce qu'il y a tout une collection de primates dont je peux me couper sans hésiter, comme un certain président fantoche et néanmoins américain avec tout ce qu'il représente, mais ce sont les autres qui sont proches de mon coeur et qui ne partagent pas ma quête dont je n'ai pas envie de me couper. Chacun sa route, on peut se parler quand même et passer des bons moments ensemble. La vie, c'est aussi les amis, la joie, les apéros et les bons petits plats.

Et là, je vois le piège dans toute sa netteté. Je chemine depuis plusieurs années avec entre autres un groupe de spirituels qui s'est donné un nom de famille. Après des incarnations de solitude, on se retrouve, on se reconnaît, on se remémore un élan passionné de l'âme qu'on a toujours en commun. C'est bon, c'est sécurisant, malgré le temps passé à se demander si vraiment les autres n'ont pas raison et qu'on est frapadingue! C'est bon mais c'est le piège. On a rebâti un abri, on y a collé l'étiquette avec le nom de famille et on recommence la même chose: se distinguer des autres, séparer, juger, comparer, hiérarchiser.

Je ne veux pas cela non plus. J'aspire à la liberté, la vraie, celle qui fout bien la trouille parce c'est la vraie souveraineté et une forme de solitude que l'humain redoute.

4h44. Hawaii versus poids de la routine. Le fossé entre les deux s'élargit et la dissonnance augmente. Respirer, choisir consciemment ma route. Il fait beau, je vais aller me faire un café et le savourer comme je choisis de savourer ma journée. Ne prendre que des décisions conscientes et rester observatrice des singes sur la planète. Jouer leur jeu quand c'est inévitable: remplir les formulaires administratifs idiots et contradictoires sans m'énerver en y consacrant un minimum d'énergie et puis revenir à ma créativité et à ma joie créatrice. Avec la nouvelle énergie, on va avoir des surprises. Tout reste à expérimenter.



1 commentaire:

Unknown a dit…

Bravo pour ton texte ! la Nouvelle Energie te va bien ;)
Anne