Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

mardi 6 mars 2018

La vraie création

Voilà. C'est fait. Un mois sous les tropiques à vivre la bonne vie. Comme prévu, j'ai plongé dans ma création, je m'y suis rencontrée et j'ai observé comment je l'avais créée. Ça paraît alambiqué, dit comme ça, mais une fois qu'on l'expérimente, ça prend tout son sens. J'en ai donc appris un peu plus sur la vraie création et voilà ce que j'en ai compris à ce stade.

La joie est à la source de la vraie création. Joie de vivre, d'exister. Cette joie génère le désir et la passion. Le désir se manifeste sous forme de rêve et c'est à ce moment qu'une énergie est mise en mouvement qui met la conscience en vie, qui matérialise le rêve.

Ce qui cafouille avec la loi de l'attraction, c'est qu'on pense de façon erronnée que c'est le mental qui génère l'énergie. Alors que pas du tout. Le désir et la passion sont généralement mal traduits par le mental. Exemple: je rêve d'une voiture neuve. La loi de l'attraction suggère d'en lister tous les détails: le modèle, la couleur, le prix et la date de livraison. Voilà que l'attention est déplacée disons des tripes ou du coeur où se trouve le désir vers le mental qui calcule, estime, invente des stratégie pour obtenir ce que je désire. La plupart du temps, je vais finir par me focaliser sur comment gagner l'argent qui va me permettre de me payer cette voiture neuve. Comme je suis une humaine normalement formattée par mon éducation, ma lignée ancestrale, la société dans laquelle je vis, ma religion et mes habitudes, ma voiture neuve est petite pour ne pas polluer, peu importe la couleur, je me contenterai de ce qui vient, je la vois pour Noël prochain ou pour mon anniversaire, parce qu'un cadeau en-dehors de ces dates n'est pas d'emblée imaginable et je calcule déjà le nombre d'heures supplémentaires que je dois faire pour obtenir la somme d'argent nécessaire.

Selon la loi de la vraie création, avec tout ça, ce que j'obtiens, c'est de la peine, des efforts, un rêve inaccessible, de la frustration et... aucune voiture, parce qu'à me focaliser sur toute cette liste, j'ai perdu le contact avec la passion d'une voiture neuve. En d'autres termes, le créateur permanent que je suis créé de façon instantanée ce qui vibre en lui. À laisser mon cerveau gauche (l'humain en moi) prendre la barre pour contrôler la création, j'obtiens ce qui précède, alors que si je laisse mon cerveau droit (le Maître en moi) seulement rêver la voiture neuve, j'obtiens une Tesla bronze métallisé dans un délai qui me coupe les jambes! Les enfants le savent bien, ils émettent un désir et attendent qu'il se manifeste. Trop simple pour un mental d'adulte sous hypnose collective.

Forte de cette connaissance, je savoure ma création de ce mois à Hawaii créé lors de mon dernier voyage aux USA. Quand mes deux copines ont commencé à parler de suivre le présent stage à Kona, Big Island, j'ai déclaré, un peu par boutade:

— OK, les filles, mais si on retourne à Hawaii, on y reste un mois.

En 2016, j'avais déjà fait 24 heures de voyage pour n'y rester que dix jours. Je m'étais promis que la prochaine fois, ce serait minimum un mois. Je ne pensais pas que cette prochaine fois serait deux ans plus tard seulement. Nous venons de terminer notre repas hawaiien quand l'une des copines demande:

— C'est quoi le prochain voyage?

Ce sera la Slovénie début octobre. L'humain est en apnée et rétréci d'emblée le projet. Je visualise une quinzaine de jours d'un périple près de chez moi comparé au présent voyage aux antipodes, ça devrait le faire financièrement; c'est dans six mois, c'est court, mais assez lointain pour que l'humain inspire et remette toute analyse supplémentaire à plus tard. Ça ira... L'humain n'a pas dit non.

Trois jours plus tard, le sujet revient sur le tapis. La copine déclare sur le même ton que le mien pour déclarer «un mois» à Hawaii:

— Ce sera deux mois cette fois. Et on fait un tour en Europe.

Un ami qui passe la soirée avec nous est intéressé, et plus nous listons les coins que nous voulons visiter, plus il est attiré. C'est dit, il sera de la partie. Pendant ce temps, mon humain s'agite et pique une crise. Il compte déjà les coûts, les prix, se préoccupe de ce que vont dire les gens si je pars deux  mois, bref, il a commencé à casser la magie. Heureusement, la Conscience choisit d'écouter le Maître qui rigole de toutes ces limitations. Il laisse parler l'humain, il est à ce point compassionnel, et comme Conscience demande à Humain de bien vouloir se la coincer cinq minutes, c'est bon, on a compris ce qu'il voulait dire, le Maître frémit de plaisir et de passion à l'idée de ce prochain voyage et le déclare haut et fort. Il demande même pourquoi pas six mois?

— Parce que, répond quelqu'un.

Raison suffisante pour l'instant. Conscience choisit de focaliser sur la joie qui envahit soudain la pièce avec les rires de quatre personnes en train de rêver leur prochaine tranche de vie ensemble. Tout le monde va se coucher et le lendemain matin, c'est le Maître qui règne en maître et l'humain, détendu, se demande pourquoi il a flippé à ce point hier. Bien sûr qu'il va se faire, ce voyage, bien sûr que les sous pour le réaliser vont arriver.

— Comment? demande l'humain qui se réveille.
— Ah ben ça, on verra bien, répondent toutes les autres facettes à l'unisson.

Moment présent. Important, le paramètre instant présent. La joie du projet, l'envie, la passion et c'est tout. Le reste, c'est de l'arrangement autour de cela. Le travail, s'il y en a un, c'est de conserver l'attention sur cette joie car c'est la source de la création. Si la joie diminue et que l'anxiété augmente, la création sera limitée, terne, frustrante... Ce n'est pas mon mental qui créé ma réalité, c'est ma joie de l'instant. Un feu qu'il convient de conserver allumé tout le temps pour que la réalité soit joyeuse.

Pigé?
Ben oui, pigé, mais la gravité, les réflexes, les habitudes, le format font que dans deux minutes, je vais me laisser happer par les pensées toutes faites et je vais recommencer à me limiter! Tiens, un exemple de cela: deux jours plus tard, la copine qui a dit «deux mois» visualise que ça va être difficile de trouver des logements pour quatre, qu'il faudra peut-être partager nos chambres, qui va la partager avec  un garçon? Mon plexus se serre alors que je la suis dans son raisonnement. Une heure plus tard, je sors de l'hypnose et je déclare:

— Mais non! D'abord pourquoi ce serait difficile de trouver des accomodations pour quatre? C'est écrit où? Et puis nous savons maintenant que nous voulons notre chambre individuelle et que c'est OK de partager la salle de bains, mais c'est tout. Pourquoi ratatiner notre rêve? Pourquoi ne pas décider de passer une ou deux nuits dans une suite au Carlton sur la croisette à Cannes?

Et voilà. C'est fluide à nouveau. La joie est revenue.

Après, si j'ai bien tout compris, il s'agit encore de lâcher le résultat. La joie, c'est deux mois d'un voyage joyeux ensemble à découvrir des jolis coins de la planète et à rencontrer des gens intéressants. Le créateur permet que les énergies le servent et observe ce qui vient à lui. Il se peut qu'à quatre, notre joie invente quelque chose de bien plus beau, plus heureux et plus intéressant encore.

À expérimenter...











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