Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

samedi 25 août 2018

Emergence

Guérir. Gai-rire. Pendant des années, j'ai eu un élan de guérisseuse et de sauveuse jusqu'au jour où j'ai compris que la seule personne qu'on puisse guérir est soi-même. Aujourd'hui, je suis face à quelque chose d'encore plus nouveau: guérir est une farce! Il n'y a rien à guérir, seulement laisser faire.

Je présente des maux de ventre depuis des semaines. J'ai consulté mais pas en médecine traditionnelle. J'ai lâché l'hypnose collective de la vénération de la blouse blanche la première fois que j'ai travaillé dans le monde médical. Un jour que nous discutions de la marche des choses avec le médecin-chef de la centrale où je tapais des rapports médicaux — un être humain normal, lui — je lui ai demandé si on leur dispensait des cours d'arrogance à l'université. Sa non-réponse fut éloquente. Je préfère consulter l'énergéticien inspiré à l'écoute des ressentis qui va m'aider à me rééquilibrer. Du moins, tant que je ne suis pas inquiète d'un diagnostic alarmant.

Pas inquiète, voilà les mots-clefs. Mon corps ne s'affolle pas, la douleur est supportable et intermittente. Je sais que notre organisme est en pleine transformation, je sais vers quoi je vais, je l'ai décidé de longue date, je suis revenue sur Terre en ce moment précisément pour ce qui est en train de se passer: une mutation. C'est troublant, déconcertant mais pas inquiétant.

Je n'ai rien trouvé de plus malin que de me tester là-dessus. J'ai créé l'amie compassionnelle qui m'a conseillé avec une grande bienveillance de peut-être tout de même consulter, des fois que j'aurais un truc sérieux et que je ne me trouve pas embêtée pendant mon voyage. Elle a un ami qui a eu les  mêmes symptômes, c'était une blablabla-ite traitée aux antibiotiques. Et hop, me voilà inquiète!

Je pars dans une semaine. Bonjour pour obtenir un rendez-vous avec un médecin et des résultats d'analyse dans ce délai! Je lutte une bonne partie de la journée avec mois-mêmes:

Humain : — si je me trouve mal pendant le voyage, je vais être mal.
Maître: — je te rappelle que tu aimes tellement voyager que tout se passe généralement mieux dans ta vie dans ces moments. De toute façon, si tu te trouves mal, il y a des hôpitaux partout où tu seras.
Divin: — respire un grand coup et demande-toi ce que tu veux vraiment et ce qui et le mieux pour toi.

Respirer. Toujours un excellent conseil. La clarté se fait en provenance de cette trinité intérieure sacrée. Mon corps d'énergie libre est en train d'émerger et mon ADN ancestral s'en va. J'observe ébahie ce qui est en train de se mettre en place. Aurai-je encore un ADN? Probablement pas. Ces maux de ventre sont plutôt des mots qui révélent ce changement profond. Ce n'est pas vraiment une douleur mais une forte sensation déstabilisante. C'est nouveau, du jamais vu, le corps réagit comme en cas de danger. Il lutte contre quelque chose, il ne sait pas quoi. Souvent, je lui dis de ne pas déclencher les défenses, ce qui se passe est normal. Nouveau, mais normal. Il l'entend et j'ai un répit de quelques jours.

Si je me goinfre d'anti-vies (antiobiotiques), je vais plomber le processus avec des énergies anciennes et ça va être pire. Je sais aussi — mais d'où vient cette certitude? — que rien ne peut plus enrayer le processus. Le corps d'énergie nouvelle est déjà là, je suis juste en train de constater comment il s'est mis en place.

Ne rien faire, permettre. Autoriser l'événement. Ne rien faire: voilà bien le plus gros défi pour l'humain. Encore une grosse hypnose collective. Seuls les faiseux arrivent, s'enrichissent, ont du succès. S'agiter comme une fourmi pour avoir le droit d'exister. «Gagner sa vie» alors qu'elle nous a été donnée gratuitement!

Le mieux, là, en ce moment pour moi, c'est rester allongée et mettre en conscience ce qui est en train de m'arriver. Ecouter mes cellules et les entendre vibrer légèrement différemment. Etre incroyablement sereine parce que je sais parfaitement ce qui se passe, je suis prête. Je sais ce qui est le mieux pour moi et les docteurs ne font pas partie du plan.

Cela dit, est-ce que je pourrais cesser de me tester une bonne fois? C'est encore un jeu ancien ça m'énerve quand je me surprends à y jouer encore. Le Maître souffle avec bienveillance que les jeux nouveaux sont encore rares et à inventer. Il a raison. J'imagine le jeu «observer jusque dans les moindres détails en quoi et à quelle vitesse les énergies me servent».

Je ramasse les copies dans trois heures.

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