Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

dimanche 9 janvier 2011

2011 : La Vague

Il se sent mal, en ce début 2011.

"Il" est un citoyen lambda adulte, dans la vie active depuis quelques années grâce aux diplômes ad hoc requis pour cela. Il a un emploi qui le règle comme un pantin depuis deux décennies, il a gravi les échelons parce que c'est ainsi programmé, il est marié, deux enfants: un garçon, une fille à trois ans d'intervalle, un appartement à la montagne, une villa au bord de la mer, une voiture en rapport avec son standing.
Il y a quelques années, il a perdu son emploi, il a choisi de le vivre en victime. Puis il a retrouvé un emploi, il a considéré cela comme normal, vu son niveau d'études et l'opinion qu'il a de lui. "Le système lui doit bien cela". Son mariage n'a pas duré, ses relations avec ses enfants sont mauvaises, il ne sait pas communiquer. Il a rencontré puis quitté d'autres femmes, il n'a jamais remis en question quoi que ce soit, tout ce qu'il vit, il le fait rentrer dans ce qu'il croit être la norme. Rien ne dépasse, tout est conforme, il se croix* heureux.
Il a peur de se poser des questions. Il a peur du changement.

*À relecture, je constate cette faute d'orthographe. Lapsus claviae que je conserve, il est trop éloquent :)

Il a peur que tout ce qu'il a construit et à quoi il s'identifie s'écroule et qu'il ne reste rien de lui. Alors il n'écoute pas, il ne regarde pas, il s'abrutit dans le travail pour ne pas penser. Il est contenu.
Il est malade. Un taux de cholestérol qui s'aggrave. Il le traite avec une hygiène de vie inchangée et une demi-poignée de pilules qu'il avale, convaincu des vertus de la médecine.
En 2010, alors que tout était pourtant resté au même endroit, il a senti que ça s'écroulait à l'intérieur au point d'être bien obligé de le constater, le seuil de tolérance de douleur ne pouvant plus être ignoré. Il n'a rien laissé paraître, mais le malaise prenait désormais toute la place. Le mal de vivre nié qui lui mangeait la joie de vivre depuis longtemps est monté d'un octave; en réaction, il s'est agrippé à ses certitudes et dogmes imprimés dans l'enfance, ça lui a rendu l'humeur méchamment chagrine. Comme tout le monde, il a entendu parler de 2012, du calendrier maya. Comme beaucoup, il snobe l'info, il en sourit avec mépris. Il est cartésien, il croit en ce qu'il voit.

Fin 2010, la vague de conscience en marche depuis le big bang s'accélère. Ce qui a pris plus d'un milliard d'années à être intégré à cette époque lointaine a mis vingt fois moins de temps pendant le cycle suivant. Ainsi, de marche en marche, la conscience a évolué dans la matière. Depuis début 1775, chaque journée de la conscience durait vingt ans. Dès 1999, ce que nos parents ont mis en conscience et intégré par tranches de vingt ans, nous l'avons absorbé en 360 jours.
Dès février 2011, le début du cycle calculé par les Mayas aura des jours et des nuits de vingt jours. Autrement dit, ce que nous venons de mettre en conscience et d'intégrer en un an le sera en vingt jours dès le mois prochain. Un tsunami de conscience. Un raz-de-marée d'infos que nous absorbons à raison de 24 formes-pensées par seconde.

La vague n'est pas visible.

La vague va en s'amplifiant depuis quelques années, elle emporte tout et, en 2010, il fallait vraiment être autruche pour nier que le monde bouge.
En 2011, elle atteint son paroxysme, en 2012, un cycle final de vingt jours où chaque journée aura vingt-quatre heures. La conscience avancera d'une étape en un jour : un embrasement de conscience.

Dès février 2011, plombé par ses certitudes et ses peurs, il est englouti par la vague.  Il boit la tasse lamentablement. Il étouffe, il tousse, il crache, il patauge. Il est ballotté comme un sac de patates, il racle le fond, il se cogne et s'écorche. La vague s'insinue en lui par toutes les ouvertures, par le moindre pore de sa peau.
Il résiste tant qu'il peut, et puis il lâche. Son coeur, longtemps englué par l'hypnose collective, se manifeste par des palpitations qu'il prend pour une crise cardiaque. Allongé dans un lit d'hôpital, branché à divers moniteurs, asymptomatique mais inquiet, enfin, il l'entend et il la voit : la voix, la voie de son âme. La vague a brisé ses résistances, il sort de son carcan et, dans les semaines qui suivent, il devient celui qu'il est : un être de lumière. Il guérit, il rajeunit, il rayonne, il sourit. Il créé ce qu'il est venu créer: des ponts de lumière entre les êtres, des liens entre des tribus, il rassemble.

En 2010, cet autre a eu 60 ans. Un homme raide dans son corps, dans ses principes, dans son coeur, dans son apparence. En 2010, son masque est tombé. On a pu constater qu'il s'est laissé mener par une avidité mesquine plutôt que par les valeurs morales dogmatiques qu'il enseignait sévèrement dans son jeune temps. Des secrets ont été dévoilés, sa petitesse aussi. C'est un homme qui sait tout sur tout et qui a toujours raison, qui a beaucoup travaillé et peu produit. Cette attitude l'a vite coupé des autres. Il n'a pas d'amis, car il use de son charme pour manipuler le monde et alimenter son arrogance. Il ignore tout de ses enfants et petits-enfants, il n'a jamais dit "je t'aime" à cette femme qui lui est dévouée depuis cinquante ans.
Quand la vague l'a submergé, il a cru que sa seule volonté pourrait l'arrêter. Devant l'évidence, il a cessé de respirer et n'a rien absorbé de cette énergie pourtant alchimique. Il a rendu un dernier soupir et tourné le dos à la lumière.

Sa femme a eu très peur. Affronter seule la vague, elle a cru mourir, d'autant qu'elle ne se doutait de rien! En 2010, une grosse épreuve avait justifié une année pénible de sa vie. Elle croyait en un hypothétique paradis terrestre après la mort, tout en angoissant de n'y trouver que le néant, sa foi étant encore une programmation et non une vraie ferveur. Quand elle a vu son mari décliner, elle a prévu le malheur, la tristesse, le cercueil, le deuil.
Quand la vague l'a frappée, elle se croyait prête, elle attendait de voir comment elle allait tenir le coup. Elle ne s'est pas crispée, parce qu'au fond, ça lui était égal de mourir. Elle n'a vécu que pour lui toute sa vie, alors le rejoindre très vite? Pourquoi pas.
Avec si peu de résistance, la vague l'a pénétrée d'une violente douceur. Ce fut pour elle un éblouissement, une révélation. Elle s'attendait à tout sauf à ça. Elle a cru qu'elle devenait folle, elle a protesté une seconde, et puis a trouvé que la folie, c'était sûrement mieux que la mort. Ce qu'elle découvrait était tellement plus beau que le paradis qu'elle s'était imaginé et il était bien réel et terrestre!
Elle a vite intégré les bienfaits de la vague, elle a  rajeuni, embelli, rayonné, et elle a commencé à faire ce qu'elle était venue faire : enseigner. Transmettre son savoir, ses talents, sa notion des valeurs morales universelles. Elle a retrouvé joie de vivre et humour, légèreté et insouciance.

Cette autre, à cinquante ans, a l'impression d'être à côté de ses godasses depuis toujours. Elle ne trouve pas sa voie, elle fait du cabotage de métier en occupation, sans s'y arrêter longtemps. Elle s'est mariée, a eu deux enfants, une fille et un garçon à deux ans d'intervalle, des couches-culottes, des vacances au club-med, un divorce avec, en corollaire, une marginalisation de la société. Elle a même glissé sous le seuil de pauvreté un temps et aux limites de la dépression, démotivée, ne se sentant pas "de cette planète".
Sa double vie a débuté à l'âge de trente ans, dans les livres et l'internet spirituels. Quand elle a su qu'elle n'était pas seule à se sentir ainsi étrangère, elle a cultivé son être essentiel en toute discrétion. Elle l'avait d'abord affiché, mais on a cru qu'elle était sous l'emprise d'une secte, alors pour avoir la paix, elle a tu ce côté d'elle. C'est en développant une foi vigoureuse et lucide qu'elle a tenu le coup, en écoutant les connaissances déposées dans son ADN.
En 2010, bien qu'avertie de ce qui arrivait, elle a subi de plein fouet les énergies de déconstruction. Elle a mobilisé toutes ses ressources pour traverser l'année sans sombrer dans l'angoisse et la déprime. Par moments, elle croyait qu'elle se berçait d'illusions et que c'était bel et bien la fin du monde. Elle a trouvé son courage dans cette lumière qu'elle savait en elle.
Quand la vague est arrivée, elle a pris une grande respiration et elle a surfé dessus. Elle n'avait jamais fait cela auparavant, ce ne fut pas une réussite du premier coup. Quand l'étau a serré son plexus d'angoisse, elle a pris une grande inspiration et ordonné à son corps: «avale, c'est de l'énergie.» Elle sort, elle va marcher dans la forêt pour se connecter à la nature pour éviter de se laisser manger par la colère ou par les peurs. Elle cultive la pensée positive jusqu'à retrouver la sérénité.
Et là, au sommet de la vague, elle rejoint les siens, en grand nombre, également campés sur leur surf, emportés par la vague dans toute sa puissance, accompagnant le mouvement, profitant du momentum. La joie de se constater si nombreux !
Elle se laisse aller, ignorant tout de sa destination, sachant qu'elle n'est venue que pour cet instant. Elle lâche sciemment les programmes, les conventions. Dans le vacarme ambiant, elle n'écoute que son coeur.
Au milieu du chaos grandissant en 2011, elle fait enfin ce pour quoi elle est configurée. Se laissant guider par son âme, elle suit les signes, se retrouve avec surprise dans des endroits avec des gens sans savoir pourquoi jusqu'au moment où, en disant ou en faisant quelque chose, elle note un frémissement dans l'éther lui faisant comprendre la signification de l'épisode. Elle apporte un mot, un message, un sentiment, une consolation ou une guérison, indispensables parfois, utiles toujours. Un sentiment d'accomplissement l'envahit alors, la payant de ses services mille fois mieux que n'importe quelle somme d'argent.

Le 10 février 2011, nous entrerons dans le cycle universel de co-création prophétisé par les Mayas.

http://www.letransmuteur.net/calendrier-maya-ian-xel-lungold-et-johan-calleman/

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'aime cette jolie plume, merci!