Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

samedi 20 août 2011

Ensemble


C'est la mutation. Ils ont d'abord pensé à une crise supplémentaire. Jeudis noirs qu'on a banalisés, puisqu'on s'était sorti du premier, là, avant… "La grande crise", la première, celle qui a tellement secoué le monde établi que ceux qui ne l'ont pas vécue en ressentent tout de même la peur. Celle qui a emmené le monde vers des sommets d'horreur, celle qui a montré de quoi de quoi l'humain est capable dans l'horreur et qui fait frémir encore les générations suivantes.

Aujourd'hui, certains pensent que c'est une autre crise de genre, qu'on va paniquer, on va manquer, il faut faire des réserves. Du sucre, de l'huile. Marrant comme dans les moments de panique, on fait des réserves de choses idiotes. Pourquoi pas des réserves de chocolat ? Ce serait moins déprimant à consommer que de l'huile sucrée dans les tréfonds des caves noires dans lesquelles on va se réfugier quand ce sera sauvage, dehors.

Non, cette fois, c'est différent. Pas de panique, pas de casse à grande échelle, pas de sauvagerie. On a déjà donné, merci, on a vu ce que ça donne. Rien de bon. Des millions de cadavres qui pèsent très lourd sur la conscience collective. Le collectif ne se laissera pas piéger une autre fois, c'est déjà établi.

Non, aujourd'hui, c'est autre chose, c'est nouveau, c'est la mutation. L'écroulement d'un système inique dès le départ. D'un système stupide, surtout ! Il faut peu de bon sens pour prévoir qu'un système pyramidal basé uniquement sur la croissance est perdu d'avance. La monnaie qui s'écroule, c'est pas grave, parce que voyons les choses en face : c'est pas avec des billets de banque qu'on se nourrit. — Le chocolat est bien plus nutritif.

La partie de Manipuly est finie, ils sont tous en banqueroute, et c'est grave seulement pour les joueurs qui avaient pris le jeu au sérieux. Et qui sont mauvais perdants, en plus. Tellement mauvais perdants qu'ils tentent de nous faire croire que c'est de notre faute s'ils ont perdu, qu'ils jouaient "pour nous" et que c'est à nous de payer, maintenant.

Ben tiens !

Pendant leur ennuyeuse et souvent hermétique partie de Manipuly, certains d'entre nous, ont inventé des jeux. Celui du développement durable, des énergies libres. Celui de l'écologie, de la solidarité. Et puis on a mis en place un grand jeu qu'on a appelé Ensemble. Un jeu gagnant-gagnant où le but, c'est l'imagination, la créativité, l'inventivité. Mettre nos ressources en commun pour construire une société idéale. Un jeu très amusant au cours duquel on s'est rendu compte qu'à oeuvrer ainsi, —ensemble—, on décuplait nos possibilités. Comme si certaines idées ne pouvaient naître que des idées d'abord rassemblées. Et puis ça dégageait de l'amour ! Une puissance peu commune. Ça créait de la force et de la guérison.

Vrai de vrai : les malades, tellement enthousiasmés par le jeu, oubliaient leurs maux et leurs douleurs et finissaient par totalement guérir. Gai-rire !! Qu'est-ce qu'on riait !

Alors quand, à côté, à la table du Manipuly, ils ont commencé à pleurnicher qu'ils perdaient, quand ils ont voulu nous faire quitter notre jeu pour aller les aider à regagner le leur, personne ne les a écoutés. On avait bien trop de fun à jouer à Ensemble: le Manipuly, c'est chacun pour soi en écrasant les autres. Nul, comme jeu !

Oh, ça s'est pas passé sans grincements de dents. Ça les a fait râler, ça, qu'on s'amuse sans eux… Perdre le pouvoir, ça les a mis de mauvaise humeur, ceux du Manipuly!  Ils se sont mal conduits, ils ont coupé l'électricité, coupé les vivres. Alors il s'est passé un truc bizarre, on a vu que les joueurs de ce jeu nouveau irradiaient de la lumière. C'était beau… Ce jeu était tellement riche qu'on n'avait plus ni faim ni soif. On se nourrissait du bonheur de jouer à Ensemble. 

Il y a eu sécession chez ceux du Manipuly. Certains, vraiment en colère, sont partis sur d'autres plans vibratoires, plus bas, pour retrouver des gens à manipuler. C'était plus possible sur cette planète, le taux vibratoire était trop élevé. Les autres ont renoncé. Ils se sont approché de la table du nouveau jeu et ils ont été contaminé. Ils ont fini, eux aussi, par jouer à Ensemble. 

Et la cerise sur le gâteau : il n'y a qu'une seule partie, à ce jeu, et elle est éternelle…



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour ton inspiration Ayla ! J'aime les mots avec lesquels tu joue...
... heu narcisse moi?
meuh non :=)
juste "ensemble" dans le magma qui chatouille ^=^
en semble même virtuellement c'est toujours ça de pris...
Mag

Patricia Eberlin a dit…

Merci :D