Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

mercredi 3 août 2011

Gratttavache - 5

LUNDI

RAS à la tournée du matin, le petit monde animalier se porte bien. Je me mets au travail à l'ordinateur, et soudain, qu'est-ce que j'aperçois-je ?? Une chèvre sur la route ! Mais-mais-mais, qu'est-ce que c'est que ça, petit Cabri ? Je sors sans trop savoir que faire. Ce ne sont même pas "mes" chèvres, mais je ne peux pas la laisser là, des voitures passent qui déjà freinent interrogativement…

Je la pousse en direction du pré de la voisine et vais pour ouvrir le portail et la faire rentrer dans l'enclos. Mais le portail est organisé pour résister aux tentatives caprines de passer, et du temps que je décroche, déverrouille, pousse, tire et tente d'ouvrir, la petite chèvre a grimpé sur les marches de la cabane en bois, pris son élan sur un bloc de bois et hop, elle sauté la barrière et la voilà de retour avec ses congénères. Bon, très bien. Pas besoin de se fâcher… Encore un sauvetage. Facile, celui-là !

Le soir, je glisse un œil dans le poulailler, je compte les poules sur le perchoir, et…Poulette manque à nouveau à l'appel. Personne dans la litière du fond. Rhooo. Je fais le tour du pré, et puis tant pis, je ferme, souhaitant que Goupil ait choisi un restaurant de l'autre côté de la forêt.

Catherine appelle du sud de la France pour donner et prendre des nouvelles. À la fin de mon récit circonstancié, elle me demande : "Et Tigrou?" J'explique qu'entre lui et moi, c'est la défiance depuis le début. Il boude ou il snobe, je ne sais pas trop. J'en conclus que je devrais peut-être lui spécifier très clairement que je suis temporaire, que les maîtres du domaine vont revenir et surtout, que son royaume à lui est inchangé, qu'il en est toujours le chat superbe et généreux. On plaisante sur ce sujet, je raconte le bal qu'il fait en voyant que j'occupe "son" lit. Manifestement contrarié, il grimpe sur la mezzanine et en redescendant en tapant du pied, je le jurerais. Puis il passe la nuit je ne sais où, il me montre ostensiblement que c'est "lui ou moi". Je déclare à Catherine que, pour ma part, je l'aime beaucoup, je le trouve très beau, je lui trouve un air léonin, un roi-chat…

Plus tard, voilà Tigrou qui vient se coller près de moi pour un câlin. J'ai droit à un grand moment d'affection. Il a entendu notre conversation, c'est pas possible autrement ! Je le nourris, je le câline encore, et puis il va dormir dans son coin. Copains, mais tout de même pas au point de partager la chambre !
Bon.

MARDI

Boiteuse est là ! Vraiment, cette poule a un don d'ubiquité.
Ou alors c'est moi qui hallucine.

En fin de journée, je la descends de la grange, elle gambade avec les autres. Au moment de fermer le poulailler, je constate qu'elle est sur le perchoir avec les autres. Ah ben c'était moi, alors! Je m'attendais tellement à ce qu'elle soit au sol que je n'ai pas compté le nombre de poules perchées, et pourtant, elles étaient toutes là!

MERCREDI

RAS. Tout va pour le mieux dans le petit monde de Grattavache. Les poules picorent les croquettes pour chat, les chatons boivent l'eau des poules, c'est la grande solidarité, le grand partage. Je surveille le repas de Willy, ils préfèrent tous la pâtée aux croquettes, mais ça, personne ne disputera sa ration à Willy, j'y veille! Il se goinfre toujours en grande vitesse, j'imagine que dans son ventre, il doit y avoir des séquelles de malnutrition et une bonne dose d'aérophagie. Espérons qu'avec le temps, ça va s'arranger. J'en profite pour une petite séance de magnétisme pendant qu'il mange, il est tout à fait réceptif.

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