Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

samedi 11 décembre 2010

Channeling

J'hésite à rendre cela public, j'ai une certaine pudeur. (Bon, mais pour les quatre lecteurs qui suivent, ça va… je me lance.)

Je suis capable de channeling. C'est un don que j'ai aiguisé avec le temps, et je peux « téléphoner » à mon ange avec beaucoup de clarté.

Ces derniers temps, j'ai beaucoup appelé. Subissant une précarité financière et une solitude affective depuis un temps que je trouve à commencer bien trop long, j'ai recommencé un intense travail personnel pour tenter de comprendre. Cette fois, je vais nettoyer mes casseroles à fond !

Batterie d'outils d'évolution personnelle, consultations, tarots et autres oracles : tout est bon. Je suis vigilante aux messages de la vie qui viennent au travers du pékin moyen avec un mot ou une phrase semblant surlignés au stabilo boss pour moi. J'analyse, je réfléchis, je tilte, j'intègre,...et j'avance.

L'autre jour, j'en suis arrivée à en avoir vraiment, mais alors vraiment marre de ce dénuement et j'ai appelé mon ange pour une bonne conversation du genre définitif. Je retranscris ici :

— Allo ?
— Allo ! Salut Monange ! A l'aide : j'ai besoin de comprendre une bonne fois ! J'ai vraiment besoin que tu sois clair, percutant, parce que je n'en peux plus de cette situation, cette fois, c'est sûr, ça DOIT changer !
Je résume : j'ai expérimenté au moins 17 ou 18 méthodes différentes pour créer ma prospérité, j'ai lu Le Secret, appliqué intensément la méthode Ho'oponopono, j'ai visualisé positivo-créatif en auto-hypnose presque jusqu'au coma, j'ai marché dans la terre en tapant des pieds et en scandant des mantras, j'ai exécuté des rituels pour chasser les mauvais sorts, les intentions malfaisantes que les méchants ont fomentées contre moi (si, si, c'est pas possible autrement !), j'ai suivi des stages, rencontré des gens formidables, suivi des gourous, reçu des enseignements et des initiations de tous les bords, des chamanes bantous aux grands sachems indiens en passant par les droïdes celtes et les yogis tibétains. J'ai vécu en recluse, j'ai vécu en communauté. J'ai vécu en couple, en famille, j'ai vécu seule, j'ai tout fait pour comprendre, et ça ne change pas, c'est toujours la dèche et la solitude !!
…Oui, bon, d'accord, j'en rajoute un peu, mais j'ai tendance à être emphatique quand je sature. Bref, je ne vois pas quel cours ni quel enseignement je pourrais encore suivre, mais toi, dis-moi donc…? Qu'est-ce qui cloche avec moi ?
— Rien

Mon ange est toujours d'une douceur infinie et d'une ample présence bienveillante. Ce simple mot me calme, et je descends déjà les tours.
— Ai-je encore quelque chose à apprendre de la pauvreté ?
— Non
— Ah, mais aide-moi, s'il-te-plaît ! Est-ce que je fais quelque chose de faux ?
— Non

Les réponse me rassurent. Je sens la confiance en moi qui remonte. L'estime aussi. Le formatage social pèse sur moi : si je n'ai pas d'argent c'est que je suis une ratée. Je sais que ce n'est pas vrai, je lutte contre ce genre de croyances induites par les autres.
— Mais quoi, alors, est-ce que l'extérieur chaotique influe sur moi ? La société qui s'écroule, le système qui s'effondre… Et j'en pâtis malgré moi ?
— Non

Je sens que la leçon est proche. Généralement, quand je ne comprends plus rien, c'est que je suis face à la paroi de papier. Le tigre qui y est dessiné m'effraye, mais je commence à discerner que ce n'est qu'un dessin. En revanche, je ne reçois toujours pas le message…
— Bon alors, quoi, c'est karmique ? Je paye une vie de dépensière, ou de malhonnête ?
— Non

Il m'agace, ce soir, Monange. D'habitude, il est plus loquace. J'appelle du renfort. Je demande à toute mon équipe médicale de s'amener, et tiens, pour faire bon poids, j'appelle Dieu, sur ce coup-là ! Ai-je dit que j'en avais VRAIMENT marre ? Je veux que ça change ! Je veux la richesse, je veux rompre cette solitude, vivre et partager des aventures avec plein d'amis !!! JE VEUX MAINTENAAANT !
— Bon, alors en fait, ma situation, c'est pour apprendre à recevoir, apprendre à être reconnaissante, cultiver la gratitude, être humble ?
— Peut-être

Ah ! Une piste… J'explore.
— Est-ce pour rendre service à quelqu'un qui me doit quelque chose, l'aide à brûler son un karma ?
— Peut-être
On n'avance guère.
A peine ai-je formulé cette pensée que je la trouve grotesque. Ben tiens : je suis pauvre pour enseigner à mon prochain à être généreux. L'instrument de son destin, la brave fille qui se sacrifie pour le karma d'un autre. Sauveuse, quoi ! Toujours pas guérie !
— Alors c'est parce que j'ai encore trop d'orgueil !?

Silence.
A l'extérieur et à l'intérieur de moi. J'ignore si c'est le silence d'avant révélation ou d'avant découragement puis renoncement.

Et là, soudain, je sens une vague m'envahir. Une vibration, un sentiment qui me pénètre le ventre et le coeur. Je visualise la haute silhouette de Monange et je sens sa présence presque palpable. Je fermes les yeux, submergée. Outch ! Rarement il a été aussi proche et sa réponse arrive, ample, totale. Nette et claire en provenance indubitable de la Source, je la reçois en plein plexus :

Vois-tu, Ayla, y'a quelque chose en toi qui m'agace… !



1 commentaire:

Patricia Eberlin a dit…

Ce post est évidemment un GAG ! Pour me moquer de moi-même, pour secouer ce vieux syndrome de victime qui colle encore à l'un ou l'autre de mes brins d'ADN.

Parce que je SAIS BIEN que je suis responsable à 100% de ce que je vis, et que je dois aimer le drame, pour m'y vautrer avec encore autant de volupté un chouïa maso, tiens !

Mais je me soigne, Docteur ! Je commence à me lasser du drame.

Et puis "pauvre et seule", y'a rien de plus risible. Je suis entourée de gens merveilleux qui m'enrichissent de choses bien plus précieuses qu'un compte en banque bien garni et à qui, je crois, je sais donner aussi de l'amour et de la joie.

J'avais envie de poser un truc un peu plus rigolo, pour une fois. Je vais quand même faire un blog triste, hé, ho, y'a djà overdose de sinistrose dehors, je vais pas en rajouter !

Les états d'âmes se suivent et ne se ressemblent. C'est ça, la vie !
(Je vous ai djà dit que je vous aimais ?)