Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

mardi 7 décembre 2010

Ensemble

Quand facebook est apparu, j'ai pensé : voilà bien quelque chose d'inutile. Nous avons déjà les mails et les messageries instantanées pour communiquer avec nos amis, quel besoin d'une nouvelle interface ? J'ai observé, comme je le fais de tout ce qui m'entoure.

Sont arrivées les flashmobs. On s'inscrit à un groupe et un jour, on reçoit un mail qui nous invite à nous rendre à 10h30 avec un oreiller, place du Trocadéro, pour une gigantesque bataille de coussins.
J'adore !

Et je capte.
Ah-ha. Voilà ce qui est en train de se mettre en place : un moyen d'agir collectivement et vite. Mh.. Intéressant.

Aujourd'hui, un appel est lancé sur internet pour aller retirer notre argent de la banque. Sera-t-il suivi ?
Pour ceux qui auraient manqué l'info :
http://www.bankrun2010.com/

Je participe. Je vais aujourd'hui retirer mes sous de la banque.
Pour voir. Pour tester. Je peux seulement imaginer le pouvoir que nous avons collectivement. J'aimerais bien voir ce qui se passerait si nous étions beaucoup à nous rassembler dans une action collective. Quand je dis beaucoup…. Je parle de milliers et de millions de personnes.

Je sais envoyer de la lumière ou de la guérison à distance. Seule, c'est déjà efficace. J'ai expérimenté des soins à deux. Pfou, efficace au carré ! J'expérimente des soins collectifs, nous sommes entre 10 et 60 personnes à envoyer des soins sur demande. Efficacité exponentielle. Hélas, pas de retour circonstancié systématique, c'est donc difficile de mesurer l'impact. Mais à l'occasion, une guérison magique est annoncée qui valide le travail. Et nous savons qu'il y a toujours un effet.

Alors oui, quand ce genre de mouvement est lancé : bataille d'oreiller ou vider mon compte en banque, je participe. Juste pour prendre la mesure de notre pouvoir collectif.

Je crois qu'il est de taille à changer radicalement les choses en l'espace d'une journée.

Mais je crois aussi que nous avons encore peur du mot "ensemble". Sûrement qu'il évoque avant tout un mouvement de moutons. J'ai l'image des populations entières déportées dans des camps sous la menace de quelques fusils. Pourquoi ces gens n'ont-ils pas dit non ? Pourquoi ensemble n'ont-ils pas défié les armes ? Peu importe, il ne l'ont pas fait, et nous en restons traumatisés, persuadés qu'une minorité peut tenir en joue une grande masse.

C'est mathématiquement faux.

Et c'est ensemble que nous allons créer le nouveau. Pas moyen autrement. Le pas bien haut, mais tout seul est fini. Justement, parce que « pas bien haut ». Aujourd'hui, ce sont les hauteurs qui nous attirent et nous ne pouvons les atteindre qu'ensemble.

La solidarité, l'unité ne veut pas dire être dilué dans une masse et perdre sa personnalité.

La bataille d'oreiller : le temps d'un grand chahut, nous sommes moutons. Mais de notre plein gré, sans perdre quoi que ce soit. Pas de menace pour nous amener au centre de Paris. Chacun y va entier, avec toute sa personnalité intacte, chacun quitte l'endroit à sa convenance. Pas de perte de soi au milieu d'un tel événement. En revanche, un gain énorme : la notion d'une puissance commune peu ordinaire. L'espace d'un quart d'heure : le boxon intégral au Trocadéro dans un immense éclat de rire contagieux.

Il y a eu aussi un « freeze » en gare de Londres, ou une comédie musicale dans la gare d'Oslo, je crois. Autant de pas en direction d'un mouvement plus grand, d'événements-éclairs de nature à nous faire prendre conscience de notre pouvoir collectif.

Je crois que nous testons, nous vérifions si nous pouvons compter les uns sur les autres.

Irez-vous retirer votre argent de la banque ?

2 commentaires:

Lu a dit…

Tu crois vraiment tout ce que tu écris ici Patricia ? Tu es sincère ? Ou tu fais semblant ? Tout ça me fait entacher de trop de foi lyophilisée.

Une fois de plus, pardonne moi, peut être que tu n’aimes pas ce que j’écris, mais je te fais part de ce que je ressens à la lecture de tes écrits.

(Et puis BiZouXXXX quand même hein !)

Patricia Eberlin a dit…

Je suis sincère. On ne peut plus.
Il y a longtemps que j'ai cessé de faire semblant, je trouve fatigant : trop de tension.

Bien plus de satisfactions à être vraie, aussi imparfaite que je puisse être. Je suis un être humain faillible, comme tout le monde. Et cette foi est ce qui me fait rester ici. Si j'avais pas autant d'espoir, si je n'aimais pas autant mes frères humains, y'a longtemps que j'aurai tiré ma révérence.

Mais ça, les Humains, j'ai une passion pour eux. Pourtant, ils peuvent être gggggraves !! :)
Et moi itou.