Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

jeudi 19 juin 2014

Travail

L’écriture, c’est un jet inspiré, mais c’est aussi — et peut-être surtout — du travail. Une fois l’histoire racontée, je tâche de l’oublier puis, après une pause, je me relis et découvre mon propre récit.

Je constate que j’ai sauté trop vite d’une situation à l’autre, le lecteur ne peut pas suivre. Il s’agit alors de lier les événements et d’être un peu plus généreuse en descriptions. Les images dans ma tête sont claires et complètes, mais en attendant que la télépathie soit généralisée, je dois encore prendre la peine de les transcrire.

Pas trop de détails non plus, je veux laisser à la discrétion du lecteur le choix des meubles dans une pièce, par exemple. Car qu’est-ce que ça peut bien faire que le fauteuil sur lequel le héros lit la plus belle lettre d’amour de sa vie soit en cuir rouge ou en taffetas bleu? — Encore que je placerais bien le mot «taffetas» quelque part, c’est un mot rigolo.

Aujourd’hui, je ne sais pas ce que j’ai, je sèche. Je fais de la bouillie. Je défais ce que j’avais fait et ce que je fais n'est pas satisfait. Je m’oblige à stopper, parce que ça devient de l’auto-destruction.

Je me programme pour un autre jour en avertissant l’état-major: «Je te préviens, je t’aurai prévenu, trouve les ressources, parce que ça prendre le temps que ça prendra, mais j’irai jusqu’au bout!»

L’écriture, c’est comme tout travail, il y a des jours où l’humeur n’y est pas.




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