Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

mardi 12 août 2014

Les bâtons dans les roues

TU DEVRAIS ÉCRIRE

Et puis dans les causes de panne de l'écrivain, il y a aussi les autres. Les siens. Les plus aimés de nos proches qui, à leur tour et comme si les obstacles n’étaient pas suffisants, mettent les bâtons dans les roues. Saboteurs!

Ce matin, un parent proche est venu se défouler sur moi. Quand il se défoule chez moi, ça va, mais sur moi, c’est lourd. Sa vie ne va pas fort, ces temps. Il a ses bâtons dans ses roues à lui. Il est venu râler, pester, tempêter, accuser et même crier. Et puis il a crié sur moi.

— Oh, mais toi, tu as toujours des solutions à tout!

Ah, pardon, j’essayais d’aider! J’ai eu le malheur de suggérer un conseil que je croyais bon et oui, ça avait l’air d’une solution, et non, je n’ai pas toujours des solutions à tout, par exemple, je ne sais pas comment dépanner la page blanche récurrente. Oui, je suis de nouveau en panne, c’est gentil de te soucier de moi.

Parce que nous sommes proches, il se croit permis de me traiter comme une serpillière. Il est tranquille, l’amour qui nous lie est de ceux qui ne s’usent pas. C’est de l’indéfectible. N’empêche. Elle en a marre la serpillière, elle a aussi ses soucis. Elle subit comme tout le monde le système qui part en vrille, la serpillière de service, elle a la météo en quenouille, la banqueroute des banques, la criminalité et les mensonges qui augmentent et par-dessus le marché, c’est bientôt pleine lune! Et ça commence à les lui briser menu, à la serpillière, qu’on la détrempe et la souille sans prendre le soin, ensuite, de rincer ses déjections et d’essorer avant de partir.

Alors voilà.

Une heure de gaspillée.

Une heure de page blanche à cause de lui. C’est tout de sa faute, d’abord!

Une heure à grogner intérieurement, une heure à tenter de me reconnecter à mon inspiration. C’est que mes héros ne vont pas avancer sans moi, et si je les rejoins dans cet état d’esprit, c’est eux qui vont me servir de serpillière à moi.

[…]

Eh bien voilà, c’est fait ! Le méchant de papier en a pris un sale coup, cet après-midi. Il a dégusté, bien fait, il n’avait rien qu’à être gentil, et moi, je suis calmée.

Ou comment faire feu de tout bois.






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