Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

mardi 2 décembre 2014

Jour 10

LE RÊVE

Il faisait déjà nuit quand nous avons pris la route, Arnaud et moi. Chargés de l’énergie de la fête autour de notre départ, nous avons discuté avec enthousiasme pendant de longues minutes, puis nous avons chanté avec la rmusique, et puis le silence s’est installé à mesure que la route défilait. Je me suis endormie, j’ai dû dormir une heure d’un sommeil profond. Je me réveille, il fait toujours nuit, je me sens en pleine forme.
— Je te relaye quand tu veux, dis-je à Arnaud.
— J’étais justement en train de me dire que je commençais à m’endormir. Je songeais à l’endroit où nous pourrions nous arrêter, et puis… chiche qu’on prend le petit déjeuner au bord de la mer?
— Chiche! Tu as une idée de l’endroit? Parce que je connais un petit gite du côté de Perpignan…
— Parfait! Ça nous fait encore deux heures de route. Mais du coup, on va s’arrêter et je vais te passer le volant.
— Volontiers, j’ai envie d’un café.
Le relais où nous nous arrêtons est accueillant. Tout y est prévu pour la détente et une régénration rapide, le cadre est chaleureux, la lumière douce, la musique tamisée. Idéale à la fois pour piquer un petit somme sur les banquettes prévues pour cela dans la pénombre au fond de la salle et pour chasser les brumes du sommeil. C’est une musique comparable à une rivière qui ruisselle. D’ailleurs, il y a une fontaine qui coule au milieu de la salle, qui inonise agréablement l’atmosphère. On se sent rafraîchit en quelques minutes seulement. 

Le groupe de jeunes qui gère l’endroit en ce moment est adorable. On les sent liés par un enthousiasme commun qui fait du bien à l’âme. Ils proposent non seulement un excellent café, mais ils ont mis au point des recettes de tisanes calmantes et stimulantes, selon que le voyageur veut se reposer ou se requinquer. Les snacks sont à l’envi: des produits bio, vivants et vivifiants. Des petites salades fraîches assemblées à la minute, des sauces délicieuses, du pain confectionné sur place avec amour. Le réseau de ces relais routiers a remplacé depuis belle lurette les anciennes stations-services éclairées au néon qui sentaient l’essence, la cigarette et l'urine. 

Une jeune fille s’approche de nous et nous demande si nous n’irions pas à Madrid. Nous lui proposons de l’emmener jusqu’à Perpignan; c’est d’accord. Et puis cinq minutes plus tard, elle nous annonce qu’elle a trouvé un lift jusqu’à Madrid et vient nous remercier. Grands sourires, on se souhaite bonne route chacun sur la sienne. Dommage, elle avait quelque chose de pétillant dont j’aurais bien aimé profiter. Bah, on se retrouvera peut-être plus tard…. 

Nous passons un long moment à échanger avec les voyageurs qui sont là; j’adore entendre l’histoire des gens, c’est un vrai bonheur que de s’enrichir de leurs expériences. Arnaud est captivé, lui aussi, mais il me fait signe qu’il est temps de repartir.

Il est 1h30 quand nous arrivons au gîte, nous nous glissons dans la seule chambre libre. C’est un tout petit gîte avec quatre chambres seulement. Ici, pour signaler qu’elles sont libres, il y a une très jolie lampe allumée. C’est une petite sculpture accrochée sur la porte éclairée par un led discret derrière elle qui fait ressortir sa silouhette. C’est une statuette qui exprime l’accueil, elle a les bras écartés en signe de joie. Nous éteignons le led en entrant pour signaler que la chambre est désormais occupée.

L’air sent bon la mer et la lavande, je suis fatiguée par la route, mais revitalisée par l’aventure. Nous nous couchons et nous endormons tous les deux très vite. 

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