Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

mardi 9 décembre 2014

Jour 17

LE RÊVE

Nous n’avons pas vu passer la journée; entre le confort de la voiture, les discussions passionnantes et les arrêts courts mais fréquents, les kilomètres ont été avalés avec aisance. C’est donc plutôt enchantés que nous empruntons le chemin qui mène à la maison d’hôtes de l’oliveraie. Ana et Z. nous accueillent, je les avais avertis. On se saute dans les bras, on s’embrasse.

— Quand êtes-vous arrivés? demandé-je à Ana.
— Ça fait deux jours. On se régale de la température. J’ai des courbatures partout à cause de la récolte des olives, je compte sur toi pour m’aider demain, me dit-elle.
— Comment c’était, la Scandinavie?
— Génial, mais froid. Je te raconterai.
— Madame Von Allmen?

Je me retourne. Odette m’a reconnue, elle est étonnée de ma présence. Ce nom est un gag entre nous vieux de… non, je ne compte pas le nombre des années. 

— Ah, c’est toi, Patricia qui devait arriver ce soir? se réjouit Roberto.

Là encore, ce sont de joyeuses embrassades. 

— C’est pas tout, ça, mais j'ai faim, déclare Michel.

En route pour la cuisine commune où nous improvisons un repas avec les denrées à disposition. Il y a là un groupe de six personnes qui nous proposent de finir leurs plats. C’est gentil, mais un peu frugal pour notre appétit; néanmoins, nous acceptons et complétons notre menu avec ce qui reste de leur potée de légumes, délicieuse au demeurant. Je suis super heureuse de retrouver tous ces amis et nous échangeons nos bonnes nouvelles.

Soudain, la fatigue se fait sentir. Il est presque minuit quand nous rejoignons la petite maison qui sera la nôtre pour les semaines à venir. Nous y pénétrons par la baie vitrée de la terrasse, il y a un salon rond avec un dégagement où on a installé un coin pour lire. Une petite cuisine avec un bar qui donne sur le salon, et encore un dégagement où se trouve l’informatique. Les chambres sont à l’étage. Ana et Z. se sont installés dans la grande chambre, Arnaud et moi prenons possession des deux petites chambres qui restent. Chacune a sa salle de bains privative, la mienne est grande, la baignoire fait également jacuzzi. 

C’est une jolie petite maison mitoyenne avec trois autres. Plus loin, il y a encore ainsi trois groupes de quatre maisonnettes accolées les unes aux autres qui forment un grand cercle autour d’un jardin au centre duquel coule une fontaine. L’endroit est très accueillant de nuit déjà, je me réjouis de voir demain.


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