Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

lundi 2 février 2015

Jour 69

LE RÊVE


Arrivés à midi à Madrid, nous avons tout de suite pris en charge la voiture et pris la route. Il fait très doux, ça sent le printemps. La voiture est spacieuse, c’est un gros 4x4 qui est prévu pour du transport de personnes et de matériel dans une maison du Réseau qui s’étend sur un gros domaine. Il y a une forêt à entretenir et ils construisent des maisons dans les arbres. D’ailleurs, la voiture est chargée de matériaux pour cela, des cordages, des attaques en métal, mousquetons, etc., et tout un tas de bidules bizarres introuvables dans leur coin. Quand des réseauteurs ont dit qu’ils allaient à Madrid, Francis, le coordinateur des travaux, a passé sa commande à Madrid et leur a confié la voiture. Et puis il a passé sa demande de retour sur internet, et Arnaud s’est manifesté.

La voiture est chargée au maximum et comme nous avons le temps, nous avons décidé de flâner en route. Après deux heures de conduite, nous avons stoppé dans un petit village adorable où nous avons trouvé une auberge alléchante, à vingt minutes de Saragosse, au bord de l’Ebre. Nous sommes les six autour d’une table conviviale à déguster une paella d’anthologie. Les tenanciers de cette table d’hôtes sont adorables. Ils finissent par s’asseoir à table avec nous pour le café. Ils font également relais équestre.

— Et vous avez des chevaux, en ce moment? demande Z.
— Oui, il y en a six en pension, plus les deux nôtres.

On se regarde.

— Ça fait juste le compte, dit Arnaud.
— Ah oui, ce serait bien, on se disait justement qu’il faudrait trouver un moyen de les faire sortir, ils n’ont pas beaucoup bougé hier.

C’est décidé, nous improvisons une balade dans les environs; ce qui arrange grandement Francesca et Manuel qui, sans cela, auraient dû faire galoper les chevaux bêtement dans le paddock, chacun son tour. La région est magnifique et la balade très agréable. Nous ne sommes pas tous de très bons cavaliers, mais Manuel nous coache avec efficacité. J’avoue que j’avais un peu peur de remonter sur un cheval. J’avais renoncé à la chose après une chute et une fracture du poignet il y a des décennies, et je n’étais guère chaude pour l’aventure. Mais rester seule en arrière était moins séduisant encore, alors j’ai suivi, mais exprimant mes craintes. Manuel m’a choisi une jument très douce et il a chevauché à mes côtés pendant le premier quart d’heure. J’ai repris confiance et j’ai savouré le moment, ce fut une après-midi délicieuse.

À quatre heures, nous avons repris la route jusqu’à la côte, nous avons eu une soudaine envie de bord de mer. 





Aucun commentaire: