Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

dimanche 8 février 2015

Jour 74

LE RÊVE

Nous passons les jours suivants à nous installer, à donner un grand coup de balai dans la maison qui a été inoccupée depuis six mois et à garnir le garde-manger. Nous prenons également du temps pour mieux préciser ce que nous voudrions faire comme accueil dans cette maison. Il s’agit d’abord de l’inscrire dans le Réseau. C’est le plus facile. Il suffit de créer un compte sur le site et de faire une jolie présentation. Un article, des photos, en quelques heures, c’est fait.

La maison est déjà autonome en électricité grâce à sa toiture. C’est une mise au point récente de la technologie: des capteurs solaires en forme de tuile en terre cuite, on jurerait des vraies. Elles ont l’avantage d’être antimousses et s’érodent nettement moins vite que de l’argile cuite. Les Cévennes fournissent le wifi gratuitement depuis déjà cinq ans — un wifi désormais inoffensif pour la santé —grâce à quelques grandes antennes relais disséminées dans la région qui sont conçues comme des œuvres d’art. L’une d’entre elle est déguisée en séquoia géant en haut d’une colline, l’effet est majestueux. 

Arnaud a défriché le jardin potager avec Zee et Pablo. Quand ils se sont mis à planter les graines, Viviane s’y est intéressée et elle y prend un plaisir extrême. Elle pose plein de questions, elle voudrait planter de tout. Zee est tout à fait au point sur l’harmonie des légumes entre eux, et il prend la direction des opérations. Il dessine les plates-bandes et indique quoi planter à quel endroit. Nous aurons sous peu des légumes variés; en attendant, avec Ana, nous ramassons la dent-de-lion, c’est le moment parfait pour cela, et nous préparons une immense salade printanière. 

Le projet prend forme. Il faut d’abord terminer les travaux avant d’être complètement opérationnel. Pour plus de faciliter, nous décidons de donner des noms aux maisons. Les jeunes veulent appeler Ranch la maison-dortoir pour les ados. C’est vrai qu’elle en a un peu l’air. Au milieu de propositons loufoques, de jeux de mots idiot et de gags approximatifs, finalement, à l’unanimité, la maison des parents est baptisée Majoraou, ce qui veut dire «l’aîné» en cévenol et la grange où seront les ateliers est baptisée La Forge

— Et l’ensemble, c’est le le Mas Alacalo. Ce qui est une compression de «a la calo» qui signifie «à l’abri». Ceux qui l’ont construite disaient qu’elle est à l’abri dans un méandre du Gardon d’Anduze. J’aime bien cet idée d’abri, d’oasis…










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