Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

samedi 21 février 2015

Jour 88

LE RÊVE


Autre pause dans le rêve pour revenir à la réalité. Je croyais avoir un jour de retard, j'en ai deux. Si je manque de régularité dans la publication de mon rêve, c'est différent dans la vie réelle. Le petit exercice du défi des cent jours est en train de faire passer mes désirs du simple virtuel désincarné à une réalité plus physique et charnelle. J'en oublie d'écrire parce que le rêve se glisse sous ma peau.

À force d'imaginer la vie idéale que je voudrais, je me rends compte qu'elle est plus à portée de ma main que je ne croyais. Ce n'est de loin plus un fol espoir, mais un projet pas loin de se réaliser. Il devient aussi réel que les prochaines vacances dont on viendrait de réserver le vol. Plus qu'une affaire de patience jusqu'au jour où l'avion décollera.

J'ai surfé à la recherche de communauté qui seraient déjà existantes. Je fais régulièrement cela. Je constate une jolie évolution, ces communautés se multiplient. Encore beaucoup ne sont qu'à l'état de projets et ne font que l'objet de groupes de discussions, mais plusieurs existent déjà depuis plusieurs années.

Je n'ai pas encore trouvé celle qui me donnerait seulement envie d'aller la visiter, mais je ne désespère pas. Pour l'instant, il y a encore trop de règles à mon goût, de contraintes, de chartes de fonctionnement constituées sur des peurs. Légitimes, j'en conviens, l'ego collectif n'est pas encore à sa juste place, loin s'en faut. Ou alors il est demandé une participation financière au-dessus de mes moyens. Pour ma part, je cherche le groupe de personnes prêtes, qui savent où se trouve leur ego et qui le mènent (et non pas se laissent mener par lui), des gens de bonne volonté, désireux de faire face au meilleur comme au moins bon avec ouverture, bienveillance et amour. Je suis heureuse de constater que ce n'est plus une utopie, il existe de plus en plus de gens de cette race, et le nombre augmente tous les jours. 

Je pense souvent avec compassion aux jeunes de notre époque. J'ai la chance d'avoir connu les trente glorieuses, et c'est réellement une grande chance, car nous avons pu avoir un aperçu de ce dont nous sommes capables. Quand je pense à mes enfants nés dans une époque où le chacun pour soi prévaut, où l'exigence sociale est plus éloignée que jamais de l'essence de l'humain, j'aimerais pouvoir les rassurer. La vraie vie, ce n'est pas étudier, obtenir le maximum de diplômes dont le niveau baisse chaque année et qui ont de moins en moins de valeur, ce n'est pas aller consacrer dix à douze heure de sa journée dans des corporations pour des salaires qui rétrécissent tous les ans, dans une ambiance de travail parfois agréable; cela pendant des décennies au bout desquelles on peut espérer une retraite peut-être confortable, si l'on a échappé au burnout et à la dépression. Quand je dis cela, on me dit que pas tous les jobs sont ainsi, mais ceux qui le disent ne voient même plus les robots qu'ils sont devenus. Ils se disent heureux dans leur quotidien, mais leur teint de peau n'est éclatant que pendant leurs trois semaines de vacances.

La vraie vie, ce n'est pas non plus être éjecté du système et être (mal) assisté par des administrations culpabilisatrices («les chômeurs sont des feignants qui ne veulent pas travailler»), ce n'est pas non plus devoir renoncer à une vocation pour accomplir un job triste pour des raisons uniquement alimentaires. 

Non, la vraie vie d'un être humain digne, c'est ce que je raconte ici. Un rêve, mais plus pour très longtemps. Il suffit de continuer à le vouloir.













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