Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

samedi 31 janvier 2015

Jour 67

LE RÊVE


L’idée séduit nos amis. C’est dit, nous allons partir dans les Cévennes et créer notre oasis personnalisée. Ce sera un home pour parents et enfants, un endroit où cette relation si importante sera privilégiée. Tout reste à décider et nous venons de faire un brainstorming pendant une bonne partie de l’après-midi, commençant légèrement à nous prendre la tête, quand Z propose abruptement:
— Et si on commençait par aller les lieux? Parce qu’il faudrait d’abord que l’endroit nous plaise.

Parole de grande sagesse. Commencer par le commencement est une proposition adoptée à l’unanimité. 

— Ah oui, mais avant de partir, je veux absolument cuire mes pièces de raku, dis-je.
— Moi aussi, je veux terminer ma pièce, dit Ana.

Nous calculons qu’il nous faut encore quatre jours avant de pouvoir partir, c’est un délai qui nous permet de trouver un moyen de transport. Arnaud surfe sur le site internet de covoiturage, rien pour l’instant.

— Vraiment rien? demandé-je.
— Si, mais rien de confortable pour quatre. Il faudrait voyager séparés, c’est pas drôle.
— Attendons un jour ou deux, il va bien se présenter une occasion.
— On peut aussi prendre l’avion ou le train.
— Oui, je vais regarder ce qu’il y a d’intéressant.

Comme nous parlons de départ, deux adultes et deux jeunes manifestent leur intérêt pour notre projet. Viviane, Pablo, Laure et Carole. Ces deux dernières sont toutes deux éducatrices, l’une est spécialisée pour les enfants à besoins spéciaux — les handicapés, les autistes — et l’autre est éducatrice de la petite enfance.

— Je me joins à vous, déclare Viviane.

Elle annonce cela comme un constat. Ça nous amuse.

— Euh… Si vous êtes d’accord, se reprend-elle
— Vu comment tu as l’air déterminée, je pense que la question ne se pose pas, dis-je. Pour ma part, c’est tout à fait d’accord.

Les autres approuvent. Pablo dit qu’il ne sait pas très bien quelle serait sa contribution, mais il aime bien les enfants, il nous aime bien, il voudrait bien tenter sa chance avec nous. Là encore, l’élan du cœur est un critère prioritaire en ce qui me concerne. C’est dit, Pablo est des nôtres.

Laure et Carole ont toutes deux des engagements desquels elles ne peuvent se délier, notamment une famille et un métier. Mais elles tiennent à suivre de près l’avancement de notre projet et elles se grefferont dès que possible. C’est promis, on les tiendra au courant, et elles viendront nous voir dès que possible.

Quatre jours plus tard, les pièces de poterie sont cuites, elles sont réussies. Nous prenons l'avion jusqu’à Barcelone et de là, nous devions prendre le train. Mais deux heures avant de partir, Arnaud a fait un saut et hurlé devant l’écran ordinateur.

— Génial !
— Quoi ?
— Une voiture à ramener de Barcelone à Alès !

Il a immédiatement répondu à la demande, et on a sauté de joie.







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